Marianne Bouch nous raconte ''son Spicheren'' d’autrefois


par Camille Bazin
vendredi 31 juillet 2020 à 10:46

Marianne Bouch nous raconte ''son Spicheren'' d’autrefois
Photo : Camille Bazin

Cinquième et dernier numéro de notre saga consacrée à la commune de Spicheren et à ses habitants.

Marianne Bouch, 78 ans a accepté de nous accueillir dans sa maison qu’elle occupe depuis ses 22 ans pour nous parler du Spicheren de l’époque.

Son N°1 - Marianne Bouch nous raconte ''son Spicheren'' d’autrefois

C’est au fond de l’impasse Meyerhoff, une impasse remplie d’histoire, que nous attend Marianne Bouch souriante et élégante.

Ça s’appelle la Meyerhoff. Le village a commencé là, il y avait le propriétaire d’un hoff ce qui veut dire cour et c’est pour ça qu’il y a l’école, l’église, on est là au milieu du village.

C’est avec une pointe de nostalgie que Marianne se rappelle l’animation qu’a connu cette place.

Il y avait tellement de grands-mères qui était assisent sur le banc. On faisait des fêtes. On mettait des tables pour le 14 juillet chacun ramenait quelque chose et le voisin faisait des grillades.

Née en 1942, Marianne, qui vivait seule avec sa mère, a commencé à travailler dès le plus jeune âge. D’abord assistante maternelle à la Brême d’Or, elle a ensuite travaillé quelques années en tant que cuisinière à la chemiserie Hoffmann à Sarrebruck.

J’avais 20 ans à peu près quand j’ai commencé là-bas. J’étais bien, j’ai commencé à faire du français un petit peu parce qu’eux ils cuisinaient autrement. Je faisais des petites salades de tomates avec des côtelettes et ça leur a plu.

Quelques années plus tard, Marianne se marie et arrête alors de travailler. Veuve très jeune, elle consacre depuis toute son énergie à l’organisation d’évènements pour les associations et les bonnes œuvres.

J’ai toujours œuvré. J’avais un oncle de mon mari qui faisait partie du conseil de fabrique qui me demandait si je pouvais distribuer des enveloppes par exemple alors je courais à droite à gauche et avec ça je faisais beaucoup de connaissances. Quand les religieuses sont parties c’est moi qui faisais l’église. Ce n’était pas comme maintenant, on n’avait pas besoin de dire : « ce dimanche-là faut faire ça », tu ornais comme tu voulais orner. Tu sortais dans les champs, tu prenais des fleurs, j’aimais bien. Après, quand le curé a eu un certain âge alors le conseil m’a demandé si je pouvais m’occuper bénévolement de la salle. Alors, à partir de 1991, je m’occupais de la salle Saint-Laurent.

De sa maison, Marianne n’a qu’à traverser la place pour se rendre à l’église. Elle se souvient de la bonne odeur qui flottait dans l’air le dimanche matin.

Quand j’allais à la messe, je passais à côté d’une maison ça sentait le pot-au-feu. C’était tout à fait normal. Presque tout le monde allait à la messe et c’est quelque chose qui cuisait tout lentement et puis en rentrant il y avait juste besoin de faire les pommes de terre et la salade et ça se passait comme ça.

À l’époque personne ne mangeait de la viande tous les jours. Il fallait la rationner et surtout la mériter.

Tout le monde tuait son cochon. Quand je rentrais de l’école je voyais les cochons pendus à l’échelle ça je me rappelle bien. Nous aussi, quand maman faisait son pâté, ses boudins, c’était des trucs que tu attendais.

Et de temps en temps en été …

Il y avait aussi les glaciers qui passaient. Tu avais ta tasse et tu demandais les boules. Des fois on était plusieurs à en vouloir et on ne voulait pas manger avec le cornet alors on prenait un petit saladier ou une grande tasse et on achetait 4 ou 5 boules. Je me rappelle encore bien quand il venait avec son vélo.

Et il faut avouer qu’en ce temps-là, les glaces n’avaient pas la même saveur, elles avaient le goût d’autrefois.


La Mélodie Family
vague3 vague2 vague1

Musique, actu, jeux, bonne humeur...


Ecoutez en direct :
La Mélodie Family

Dans le reste de l'actu...

La Ligue contre la violence routière demande l’interdiction totale de la vente de protoxyde d’azote aux non-professionnels

il y a 2 h 32 min

Forbach : Une maison des cultures numériques pour initier le public aux dernières technologies

il y a 5 h 58 min

Bitche : La convivialité comme maître-mot pour la deuxième édition de "Noël Ensemble"

il y a 5 h 58 min

Sarreguemines : Clarios, le leader mondial de la batterie automobile se porte bien

il y a 5 h 59 min

La FDSEA Moselle prône "l’information des agriculteurs" pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire

il y a 1 jour 1 h 2 min

Accident mortel à Sarralbe : 4 ans de prison et un mandat d’arrêt pour le conducteur

il y a 1 jour 1 h 53 min

Phalsbourg : De délicieux produits de fêtes à découvrir au salon du foie gras

il y a 1 jour 4 h 54 min

Voir toute l'actu

Flash InfoPour les fêtes de fin d’année, le centre socioculturel de Sarre-Union propose son « Ciné Noël »

il y a 4 h 18 min

Flash InfoLes élus de la région Grand Est débloquent plus d’un million d’euros pour la dynamisation de l’offre régional d’hébergements

il y a 4 h 25 min

Flash InfoLa Grange aux paysages de Lorentzen lance un appel aux peluches

il y a 4 h 27 min

Flash InfoDeux jeunes hommes de 19 et 20 ans ont été condamnés pour une affaire d’escroquerie sur Leboncoin

il y a 4 h 32 min

Flash InfoL’état de catastrophe naturelle vient d’être reconnu pour deux communes du territoire

il y a 18 h 32 min

Flash InfoFaire un don du sang sera possible mardi à Freyming-Merlebach 

il y a 18 h 53 min

Flash InfoDes entreprises et des associations se mobilisent pour venir en aide à la SPA de Sarrebourg

il y a 19 h 1 min

Voir toute l'actu

Un site fièrement propulsé par