Épisode du jeudi 17 janvier 2013 à 00:00
Radio Mélodie Chronique du 17 janvier 2013
La crise de goutte
Généralement, la goutte est définie comme la maladie des bons vivants qui mangent trop et trop riche. Cette affection est caractérisée par un trouble du métabolisme au cours duquel le taux d’acide urique dans le sang devient trop élevé, ceci est dû, soit à une production excessive, soit à un défaut d’élimination. Dans ces cas, l’acide urique au lieu d’être dissous et évacué par l’urine, se dépose dans les petites articulations et cause des crises de goutte. Cette maladie est plus fréquente chez l’homme que chez la femme. Dans certains cas, les personnes qui font des crises de gouttes ont également un excès de cholestérol et peuvent présenter un diabète, dans ces cas, l’urée traduit une surcharge nutritionnelle globale.
A savoir, également que la crise de goutte peut être d’origine iatrogène, c'est-à-dire due aux effets secondaires de certains médicaments comme la prise prolongée de corticoïdes, de médicaments anti- rejet chez les personnes greffées, de chimiothérapie, traitement anti- tuberculeux…
Il existe aussi des maladies à l’origine de la goutte : leucémie, anémie, insuffisance rénale, ainsi que des prédispositions familiales, mais sachez dans ce cas bien précis, qu’on hérite aussi des mauvaises habitudes alimentaires familiales, l’hérédité ayant quelquefois bon dos !
Que faire en cas de crise de goutte ?
Tout d’abord, et c’est le premier point, il convient de suivre un plan alimentaire spécifique, supprimant les apports puriques qui se transforment en acide urique.
Quels aliments sont concernés ?
Les abats, le gibier, la charcuterie, le porc, les coquillages et crustacés, les poissons gras, les vins blancs, la bière, le champagne, l’alcool en général, les asperges, les champignons, le cresson, le chou-fleur, les épinards, l’oseille, les petits pois, les pois secs, le soja, les lentilles, les haricots secs, les produits laitiers de vache, le chocolat, les aliments gras, les fritures, certaines levures dont la levure de bière.
Ces aliments sont à supprimer.
A consommer avec modération :
Œufs, viande de cheval, bœuf, veau, agneau, poulet, lapin, noix, amandes, cacahuètes, café, thé noir, tabac.
Recommandé et en grande quantité
Les fruits et légumes et particulièrement cerises, brocolis, kiwi, agrumes, baies.
Les féculents : pâtes, riz, et autres céréales, semoule, pain, biscottes…
Un exemple de repas type.
Petit déjeuner
Thé vert ou infusion
Pain, ou biscottes, cracottes… avec confiture ou compote
Ou porridge, soupe aux flocons d’avoine, soupe aux légumes
En fin de matinée et d’après midi
Fruits frais surtout agrumes, kiwi, cerises en saison.
Déjeuner
Crudités assaisonnés d’huile de noix, de colza ou d’un mélange oméga 3 bio de 1ère pression.
Légumes cuits, féculents
Un peu de poisson blanc, ou un œuf ou un petit morceau de viande
Fruits au sirop, pomme au four, compote, tarte aux fruits maison, sorbet.
Dîner
Une grande soupe aux légumes et ou aux céréales
Une salade composée avec peu de protéines ou une tarte aux légumes, un gratin de légumes, ou des pâtes
Dessert comme à midi
Il conviendrait, en cas de goutte d’observer une fois par semaine, une mono diète à la soupe aux légumes avec pommes de terre. Donc une journée par semaine uniquement de la soupe.
Boire beaucoup d’eau (Montcalm, Mont Roucous, Celtic, Source Liese) du thé vert, des tisanes. Aubier de tilleul, reine des près, queues de cerises, feuilles de cassis, prêle.
Au printemps faire une cure de sève de bouleau peut s’avérer fort bénéfique.
En gemmothérapie, (gouttes de bourgeons de frêne, genévrier, cassis, tilleul, bouleau)
Et puis la silice de prêle, le curcuma, la bromélaïne enzyme naturelle à l’extrait d’ananas.
Et bien sûr, pour aider à éliminer, s’astreindre à un exercice physique régulier, marche par exemple. Le sauna peut être intéressant aussi, par l’élimination de l’acide urique par la transpiration mais il ne faut oublier de compenser la perte hydrique en buvant abondamment d’eau.