Épisode du mercredi 21 mai 2025 à 04:30
C'est une voix qui ne cesse de se réinventer. On l'a découvert avec Radio Elvis. On le retrouve aujourd'hui en solo avec son deuxième album, un disque puissant, intime, vivant. Il s'appelle Pierre Guénard et il vient ce matin nous parler de Voltige !
Salut Quentin !
Pierre, de quoi parle cet album ?
Alors, cet album, je l'ai écrit en tournée en première partie de Zazie l'année dernière. Et donc, pendant toute cette tournée, j'avais plein de morceaux qui me venaient. Et forcément, étant donné que je jouais très souvent, j'avais envie de retransmettre cette énergie live que je retrouvais le soir. Et je me suis dit : Tiens, le prochain disque, j'aimerais vraiment qu'en l'écoutant, on se dise : Il faut le voir sur scène. J'avais envie que ce soit un disque qui transpire le live un peu.
C'est ce qui m'a guidé dans les influences musicales. Et puis après, au niveau des paroles, ça reste des chansons qui parlent d'histoires plutôt intimes ou non, mais en tout cas, il y a plein de sujets abordés.
L'album est sorti le 25 avril dernier. Comment tu te sens après la sortie de l'album ? Est-ce que tu es libéré, heureux d'avoir pu enfin dévoiler le fruit de certainement nombreuses heures en studio ?
Oui, je suis hyper content. Je suis hyper content parce que sortir un album, c'est toujours un saut dans le vide quelque part, parce qu'on y met beaucoup de soi, on y met beaucoup de temps, beaucoup d'investissement personnel. On a envie que ce soit bien accueilli ou en tout cas que ce soit entendu. J'ai eu plein de retours sur mes réseaux sociaux, des retours vraiment très touchants, où je me rends compte que les chansons parlent aux gens et que la sincérité que j'y mets est perçue, en tout cas. Ça, ça me fait très plaisir.
Un album sincère, un peu plus axé vers le live, des inspirations rock, un son un peu plus brut qu'on retrouvait un peu moins sur ton précédent album Je n'ai plus peur de danser. Est-ce que tu as été inspiré par des artistes en particulier, pour écrire cet album ?
Déjà, j'ai été de nouveau inspiré par ma guitare. Et ça, c'est un grand retour sur ce disque-là. C'est-à-dire que j'avais un peu délaissé ma guitare sur le disque précédent, lui préférant le piano et l'intimité qu'il confère à la musique. Mais là, je voulais... Je ne sais pas... En fait, j'ai vu Bruce Springsteen sur scène et ça a été une révélation, mais comme une révélation qu'on a quand on est enfant et qu'on se dit : Je veux faire comme lui, je veux faire de la musique. Il m'a redonné cette envie de retrouver l'énergie du live, l'énergie de la guitare, tout ce que la guitare peut apporter comme énergie rock. Et puis, moi, c'est mon instrument principal. À la base, avec Radio Elvis, je faisais principalement de la guitare et du chant. Donc, je l'ai reprise avec plaisir et j'ai retrouvé enfin un chemin, des chemins mélodiques que j'avais un peu perdus. Et puis, je me suis laissé aller avec ça et ça a été un vrai plaisir. Ce qui l'a dégagé ce soir-là sur scène, ça m'a reconnecté à quelque chose que j'avais au plus profond de moi-même depuis tout petit. Ça m'a reconnecté avec ça et j'avais envie d'un disque flamboyant et plein d'énergie.
Alors, qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui ne te connaît pas du tout, qui te découvre en ce moment ? Qu'est-ce que tu conseillerais d'écouter en premier et surtout, pourquoi ?
Il y a une chanson qui me tient vraiment à cœur sur le premier disque, c'est Pas les Mots. Une chanson qui m'émeut à chaque fois que je la chante. C'est quand même... Je ne sais pas, elle a une saveur particulière pour moi. Et puis, j'aime beaucoup l'instrumental. J'aime beaucoup ce qui s'est passé en studio autour de cette chanson. C'est un texte dans lequel je me sens bien, même après l'avoir chanté plusieurs fois.
Et puis, sur le nouveau disque, il y a un... J'adore La Peine, mais j'aime aussi beaucoup Le Feu, parce que le feu, ce côté immédiat est très énergique qui dégage tout de suite cette énergie-là que je voulais transmettre dans ce disque. Et à chaque fois que je l'entends ou à chaque fois que je la réécoute, parce que je suis encore dans la phase où je réécoute le disque de temps en temps, pour être sûr de ce que j'ai fait. À chaque fois que je l'entends, je me dis: Ouah, c'est génial, j'ai trop envie de la faire sur scène. Et ça, en général, c'est bon signe. Je me vois la jouer sur scène, je vois il y de lumière. Je vois tout le spectacle se dessine dans ma tête à ce moment-là et c'est vraiment hyper agréable.
Il y a, pour moi, un morceau qui ressort de l'album. C'est Tant Mieux, un vrai rayon de soleil, une mélodie très pop. Et tu l'as coécrit avec Vianney. Alors, comment ça s'est passée cette rencontre ?
En fait, avec Vianney, ça fait très longtemps qu'on se croise. Déjà, avec mon groupe, on avait fait sa première partie dans un festival. Et puis, en fait, on s'est croisé plein de fois à diverses occasions. Et puis, à force de se rencontrer comme ça, on se retrouve en studio. L'idée a germé. Et puis, on s'est retrouvé en studio un peu sans objectif particulier, avec l'envie de faire une chanson ensemble. Et c'était vraiment un super moment de simplicité, de sincérité. Et puis, deux copains qui font de la musique ensemble. C'était trop bien, vraiment très agréable.
Un album qui est intime, plus tourné vers le live, mais il y a quand même une chanson qui se démarque aussi, c'est la chanson La Peine. Alors, qu'est-ce qu'elle raconte cette chanson ? Est-ce que c'est inspiré d'une histoire vraie ? Est-ce que ça parle vraiment de toi, de ton expérience personnelle ?
Je m'inspire toujours de ce que je vis, mais aussi de ce que je vois, de ce que j'entends. Mon but, c'est de raconter des histoires et de procurer une émotion à celui qui l'écoute. C'est pas moi au premier degré partout, mais c'est vrai que La Peine, j'avais envie d'écrire une chanson sur... Parfois, j'ai pu me sentir un peu égoïste dans mon obsession à vouloir faire de la musique, à vouloir en vivre, à vouloir être reconnu. C'est vraiment un métier, une passion qui peut prendre beaucoup de place, qui peut rendre parfois un peu égoïste. C'est quelque chose que je ne veux pas être. C'est pas mon but dans la vie d'être égoïste.
Je raconte l’histoire de quelqu’un qui gagne en sagesse à se dire au lieu de toujours chercher plus loin, c’est quelqu’un qui décide de se poser et de se dire « c’est déjà super, ma vie est déjà super belle et je suis entouré de gens que j’aime et qui m’aiment » c’est un peu une déclaration d’amour à la femme qui partage la vie de se personnage là !