Chronique végétale : La ficaire

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Chronique végétale : La ficaire

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Épisode du mercredi 11 mars 2020 à 12:00

La ficaire (Ficaria verna)

 

Histoire et anecdotes

Vue de la loin, la ficaire ressemble à une renoncule, un bouton d’or (une de ses dénominations communes est d’ailleurs la fausse renoncule). Même si elle fait partie de la même famille que le bouton d’or, ce n’en est pas un. Son nom Ficaire vient du nom latin de la figue en raison des tubercules renflés présents sur la racine et qui rappellent vaguement certaines grosses verrues que portent parfois les ruminants. Verna signifie printanier.

La forme de ces petits tubercules a valu à la plante d’être baptisée autrefois de noms très grivois comme testicule de coq, couilles de chat ou de prêtre. Son nom vernaculaire en Allemagne est Scharbockskraut, littéralement « herbe au scorbut », faisant référence à l’utilisation qu’on en faisait naguère contre cette maladie et pendant les disettes, à cause de sa richesse en vitamine C.

Autrefois, des fermiers pensaient se garantir une bonne production laitière en suspendant la racine de ficaire dans les étables : les tubercules ont en effet la forme des tétines des vaches et les fleurs la couleur du bon beurre.

Description botanique

Elle est une des premières fleurs à s’épanouir dès le mois de mars. Bien avant les hirondelles, elle annonce le printemps à venir, profitant des premiers rayons du soleil pour s’épanouir. Elle possède des feuilles charnues en forme de cœur et des fleurs d’un jaune éclatant. Sa tige souterraine porte de fines racines très ramifiées et des racines brunes renflées formant comme de petits tubercules.

C’est une plante qui apprécie la chaleur et également les endroits frais mais aussi les sols gorgés d’eau. On la trouvera dans les sous-bois frais, forêts de feuillus, lisières et bords de rivières.

Usage médicinal

Sa racine possède des propriétés médicinales. Elle contient des molécules aux propriétés vasoconstrictrices, ce qui lui confère des vertus antihémorroïdales, d’où son nom vernaculaire d’herbe aux hémorroïdes. En utilisation locale sous forme de pommade, elle est utilisée pour les hémorroïdes.

Précautions

C’est une plante toxique à l’état adulte qui ne doit pas être ingérée. Les jeunes feuilles (avant la floraison) (au goût acidulé et légèrement épicé) ont été autrefois mangée crues (mélangées à de la salade) et cuites. La présence néanmoins d’une molécule irritante dans les feuilles recommande de ne pas la consommer.

Qu’importe la plante sauvage que l’on ramasse, il faut préalablement savoir l’identifier sans aucun doute possible. Au préalable, faites-vous montrer la plante par un connaisseur et apprenez à la reconnaître.

Les informations médicales données ici ne le sont qu’à titre indicatif et ne remplacent en aucun cas un avis médical d’un professionnel, seul en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé, de poser un diagnostic et de définir une posologie . De façon générale, les effets d’une plante ne sont pas anodins. Une plante sauvage peut présenter des contre-indications selon les personnes ou avoir des interactions avec des traitements médicamenteux en cours. Par conséquent, un minimum de connaissances et un avis médical préalable sont essentiels avant tout usage d’une plante sauvage.

Un avis médical préalable est également indispensable pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants.

Consommer des plantes sauvages crues expose à un risque de parasitose, par exemple l’échinococcose alvéolaire. La cuisson complète uniquement élimine le danger parasitaire.

Le cueilleur responsable ne collecte que ce dont il a besoin pour sa consommation, en respectant la nature et le droit de propriété.

Enfin, l’environnement de cueillette est important. On évitera les endroits pollués.

 

Sources :http://www.wikiphyto.org/wiki/Ficaire


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