L'invité du Grand Réveil : Christophe Arend - Député de la circonscription de Forbach

Le Grand Réveil

L'invité du Grand Réveil : Christophe Arend - Député de la circonscription de Forbach

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Épisode du jeudi 29 octobre 2020 à 12:49

L'invité du Grand Réveil : Christophe Arend – Député de la sixième circonscription de la Moselle

C’est l’actualité de ce jeudi matin, les Français seront reconfinés ce soir à minuit. Les bars, restaurants et commerces non essentiels vont fermer leurs portes. Les écoles, collèges et lycées resteront ouverts.

M. Arend, que pensez-vous des mesures qui ont été prises hier soir ?

Il y a plusieurs choses qui me viennent. D’abord ce sont des mesures qui aujourd’hui sont indispensables pour protéger les Français. On a vu les chiffres de l’épidémie s’envoler ces derniers temps donc aujourd’hui la priorité c’est vraiment de protéger tous les Français et encore plus les plus vulnérables.

Donc le confinement c’était la bonne chose ?

On ne peut pas dire qu’un confinement soit une bonne chose. Permettez-moi de dire que c’était la moins mauvaise dans les circonstances actuelles au regard des chiffres de l’épidémie. 50 000 nouveaux cas dépistés par jour, on estime au double, on sait qu’on a une mortalité de 1%, vous faites les calculs et vous voyez très vite où on va en termes de décès et de souffrance. En termes de saturation de nos services hospitaliers. À mon avis c’est la mesure qui s’imposait.

Le premier confinement a déjà été une période très difficile pour nos entreprises. Est-ce ce n’est pas dangereux pour notre économie ce deuxième confinement ?

Opposé la santé à l’économie ne me semble pas être une chose pertinente parce qu’aujourd’hui lorsqu’on veut un système de santé solide il faut une économie forte derrière. Mais pour faire tourner une économie il faut des Français en bonne santé également. Je pense qu’aujourd’hui on est dans une recherche du plus juste équilibre ou du moins mauvais équilibre possible entre la protection de la santé des Français qui est notre priorité et le monde économique.

Quel message peut-on donner aux commerçants et artisans qui ont la corde au cou ? Comment on peut les rassurer ?

Des mesures sociales vont arriver dans les jours à venir. Le premier ministre va faire des annonces aujourd’hui. On sera à leur écoute et on essaiera de les accompagner le moins mal possible. On essaiera de les soutenir pour qu’ils arrivent à passer ce cap qui est difficile pour l’ensemble de nos citoyens.

La question qui inquiète forcément les frontaliers c’est la question des frontières, est ce qu’aujourd’hui on risque de revivre une fermeture de frontière ?

J’ai vu certains politiques essayer de surfer sur cette vague des frontières. Moi je peux juste vous dire en tant que Président du bureau de l’assemblée Franco-Allemande que le 28 mai dernier Horst Seehofer et Christophe Castaner, ministre de l’intérieur des deux pays s’étaient engager solennellement à ne plus fermer la frontière franco-allemande. Fin septembre, Angela Merkel, la chancelière allemande a annoncé la même chose. Le président de la république hier soir a dit que les frontières intérieures ne seront pas fermées. Ce que je dis aussi c’est que si vous passez de l’autre côté de la frontière il faut être raisonnable et le faire en respectant les règles qui ont été mises en place hier et qui seront actives dès le 2 novembre en Allemagne et qu’il ne s’agit pas aujourd’hui d’aller faire en Allemagne des choses qu’on n’a pas le droit de faire en France parce qu’ils sont dans un état épidémique comme le nôtre. J’appelle les français à la raison aujourd’hui : il faut se protéger de l’épidémie.


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