Sarreguemines : Michel Eslinger, 48 années à sauver des vies


par Cédric Kempf
jeudi 4 mars 2021 à 05:04

Sarreguemines : Michel Eslinger, 48 années à sauver des vies

Le lieutenant Michel Eslinger n’officiera plus à la caserne des pompiers de Sarreguemines. Après 48 ans de bons et loyaux services sous la tunique noire et rouge, il est temps pour ce Neufgrangeois de prendre la retraite. Retour avec lui sur presque un demi-siècle d’interventions.

Son N°1 - Sarreguemines : Michel Eslinger, 48 années à sauver des vies

Tout a commencé en 1973 en tant que sapeur-pompier volontaire. Après un passage à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, le lieutenant n’a plus jamais quitté la cité faïencière. Il se souvient de son premier feu aux Meubles Gougenheim ou encore de son traumatisme crânien suite à une intervention au Moulin Goepp à Welferding. Mais ce fût lors d’un exercice que Michel Eslinger a été arrêté pendant un an.

J'ai fait un accident de décompression dans le canal à Grosbliederstroff à 3m55 de fond. J'ai failli laisser la vie, je suis resté à l'arrêt pendant presque un an.

A ses débuts, les pompiers ne faisaient pas de secours à personne, les ambulances n’existaient pas. Mais lorsqu’elles sont arrivées, le matériel pouvait paraître désuet mais il était tout aussi efficace pour transporter les victimes.

Il y avait un brancard en tissu qui était fixé sur le sol et une petite trousse de secours où il y avait peu de choses dedans. Inutile de dire qu'à l'époque on avait aucune chance de sauver beaucoup de monde.

Michel Eslinger a aussi fait des interventions en dehors de la Moselle. Il était dans le Sud, au massif de l’Esterel dans les années 80-90.

Il est arrivé des moments où on ne pouvait pas se sauver, donc on se protégeait, on s'arrosait comme on pouvait et heureusement qu'il y avait des canadairs sur le secteur, qui sont venus nous prêter main forte en nous prévenant, par radio, de nous coucher sous les camions pour nous mettre à l'abri.

Maintenant place à la retraite avec de nouvelles tâches et une nouvelle cheffe comme il dit, sa femme. Michel Eslinger va pouvoir aussi profiter pleinement de ces deux petits-enfants.


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