Cloé Jawurek, espoir du dressage français à Sarreguemines : ''Un grand prix c'est l'objectif ultime''


par Ambre Tarin
jeudi 20 janvier 2022 à 05:00

Cloé Jawurek, espoir du dressage français à Sarreguemines : ''Un grand prix c'est l'objectif ultime''
A droite, Cloé prépare sa nouvelle saison en dressage.

Cloé Jawurek a 17 ans, elle est en terminale mais cette année comme depuis 5 ans, elle ne prépare pas que cela. Cloé est également cavalière de haut niveau en dressage. Déjà sélectionnée en équipe de France, elle s’entraîne tout près au centre équestre Sarreguemines Jump.

Son N°1 - Cloé Jawurek, espoir du dressage français à Sarreguemines : ''Un grand prix c'est l'objectif ultime''


 A 17 ans le palmarès de Cloé est déjà peu commun.

J'ai fait les championnats d'Europe deux fois : en classique et une fois en ibérique. Je suis médaillée de bronze aux Europe en 2018 et championne de France 2018.

A cheval dès ses 4 ans, elle commence par le saut d’obstacle avant de s’épanouir en dressage.

Ma mère avait un élevage de chevaux de CSO donc j'ai commencé par le saut d'obstacle comme tout le monde et j'ai sauté pendant plusieurs années. Mais ma mère était une dresseuse donc j'ai aussi commencé le dressage avec elle.

Résultat elle n’a plus arrêté. 

La première vision des gens est souvent que le dressage est ennuyeux mais ce n'est pas vrai. Lorsque l'on a compris les choses c'est tellement mieux.

  

Un emploi du temps bien chargé

Cloé monte quotidiennement et ses semaines sont bien chargées.

Je monte deux à quatre chevaux par jour, je suis donc environ 4 h aux écuries par jour. Le samedi nous allons nous entraîner en Allemagne, et j'ai un cours par visioconférence avec la sélectionneuse de l'équipe de France une fois par semaine.

Car la jeune fille compte d’ores et déjà deux sélections en équipe de France dont la plus récente l’été dernier. Des expériences qui la forge et qui sont aussi de beaux souvenirs.

En 2018 nous n'étions que trois cavaliers donc nous n'avions pas le droit à l'erreur. Les deux premiers cavaliers passent mais les notes ne montaient pas trop, et quand je suis sortie de piste j'ai fait une note inespérée ça nous a remonté dans le classement et nous sommes passés 3e. C'est là en sortant de piste où je me suis dit : "wouahou ! Trop bien !"

Mais à cela il y a également le revers de la médaille : un rythme dense auquel s’ajoute sa scolarité.

J'ai des horaires un peu spéciaux. Les profs sont au courant donc je récupère les cours, dans le camion quand nous avons 8 à 10h de route je fais mes cours dans le camion, je récupère les cours et les contrôles mais c'est vrai que c'est très compliqué.

Car quand la cavalière part sur des compétitions internationales, c’est souvent dès le mercredi. Et même si l’équitation occupe une grande partie de son temps, la jeune mosellane souhaite continuer les études après son bac en postulant notamment à l'école vétérinaire de Lyon.

Une vie à 100 à l’heure, qu’elle peut se permettre car elle est aussi bien entourée.

Il faut toute une équipe autour. Il y a nous cavalier, mais nous ne sommes que la vitrine d'une équipe qui travaille derrière. Entre le vétérinaire, le maréchal, le préparateur mental, le coach etc. Ma mère également qui m'amène à tous les concours internationaux et qui m'entraîne au quotidien. Il faut un soutien psychologique aussi.

Mais également parce que du haut de ses 17 ans, Cloé sait où elle veut aller.

J'aimerais beaucoup monter lors d'un vrai Grand Prix en internationaux, c'est le but, après on a toujours les Jeux Olympiques en tête. Paris 2024 ce serait un peu juste je pense mais c'est ça l'objectif ultime.

  


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