Oermingen : En cinq ans, la bière La Bossue a su se faire une place sur le territoire

On prend des nouvelles de la brasserie La Bossue. Cet été, la rédaction se plonge dans ses archives. En novembre 2020, nous avions rencontré Frédéric et Annick Stutzmann. En plein confinement, le couple venait d’ouvrir sa brasserie artisanale à Oermingen. Cinq and plus tard, « La Bossue » a fait sa place sur le territoire.
Son N°1 - En cinq ans, la bière La Bossue a su se faire une place sur le territoire
En 2020, Annick nous montrait fièrement la pierre portant l’inscription 1840, date de construction de la bâtisse qui a abrité une école puis la Poste et dans laquelle le couple a installé sa brasserie.
Cinq ans plus tard, on est toujours dans la bâtisse qu’on a restaurée pendant 22 mois.
Une augmentation crescendo
Le lieu reste le même, mais le matériel a changé. Face au succès de La Bossue, il a fallu augmenter la production.
On était limité à 180 litres pour chaque brassin. Il a vite fallu changer de braquet donc on a investi dans du nouveau matériel et donc maintenant nous sortons un peu plus de 400 litres de bières pour chaque brassin.





Plus de quantité et plus de diversité.
Notamment notre bière au citron vert qui au départ était prévue pour être uniquement une bière d’été donc une bière de saison, mais les gens sont constamment revenus et voulaient cette bière. Nous avons également rajouté une bière brune, la Lilith et nous avons également rajouté la Flora qui est une bière blonde faite avec des matières premières bio.
Chaque année, la production augmente d’environ 30%. Une belle progression amenée à se stabiliser, car le couple ne souhaite pas s’agrandir davantage.
Une bière qui se veut écologique et accessible à tous
Autre nouveauté, la brasserie propose également des fûts avec la tireuse à la location pour des événements tels que des anniversaires, des mariages ou encore des fêtes de village et marchés artisanaux. Un système qui se veut écologique tout comme leur système de bouteilles consignées mis en place à l’ouverture.
-Mais très vite, on a été dépassé.
-C’est trop cher, trop compliqué, on s’est tiré une balle dans le pied pendant deux ans. On s’est posé la question pourquoi d’autres brasseurs ne le font pas, on a très vite compris.
Autre difficulté rencontrée ces dernières années par le couple ; la hausse du prix du verre, de l’énergie et des matières premières.
Le malt avait doublé de prix. On a répercuté 10 centimes sur la bouteille. Notre philosophie est la même qu’au départ, on veut que tout le monde puisse se payer une bière artisanale.
Alors qu’ils pourraient vivre une retraite tranquille, les deux Alsaciens ne comptent pas les heures passées à brasser et les dimanches derrière leur stand au marché.
Les 35h, à deux, c’est en une journée. Chacun prend son rôle et ça marche plutôt harmonieusement. La marque La Bossue fait son petit chemin, on a l’intention de continuer, espérons-le, encore quelques années.
Frédéric et Annick ne manquent pas de projet. Récemment, ils ont acheté une camionnette vintage pour faire les marchés. Ils ont également des idées de nouvelles recettes à tester, mais sur ce dernier point, nous n’en saurons pas plus…