Les salariées des crèches de Sarreguemines, Forbach et Harskirchen expriment leur colère dans la rue


par Cédric Kempf
jeudi 2 février 2023 à 15:23

Les salariées des crèches de Sarreguemines, Forbach et Harskirchen expriment leur colère dans la rue

Les salariées de 3 crèches du secteur ont manifesté leur colère à Sarreguemines ce jeudi matin. Elles étaient 30, dans les rues de la ville, à répondre au mouvement national du Syndicat des professionnels de la petite enfance. Cédric les a rencontrées.

Son N°1 - Les salariées des crèches de Sarreguemines, Forbach et Harskirchen expriment leur colère dans la rue

Le ras-le-bol est là pour les salariées de La Bulle Enchantée à Sarreguemines. C’est pour ça que Catherine Schwartz, éducatrice jeunes enfants, est descendue dans la rue avec ses collègues.

Alors aujourd'hui, on s'est mobilisée pour dénoncer les conditions dans lesquelles on travaille actuellement en crèche. Il ne faut pas oublier que les enfants d'aujourd'hui sont les adultes de demain, et c'est aujourd'hui que les choses doivent changer.

Le nombre d’enfants est au plus haut alors que le nombre de professionnels n’évolue pas. Un sentiment d’entassement est ressenti. Une salariée de la crèche La Souris Verte à Forbach témoigne des difficultés rencontrées.

On a quand même un travail physique au quotidien, un travail difficile, on porte des enfants toute la journée, on change des couches, on s'occupe d'eux... On n'est pas là, la journée, à jouer qu'avec eux.

Autre raison de ce mouvement : les salaires qui restent bien trop bas. Isabelle travaille depuis 2 ans et demi à la Maison Citrouille de Harskirchen.

Notre responsabilité est grande, et on voudrait un petit peu plus de reconnaissance pour ça. J'ai la chance d'avoir une prime d'assiduité qui porte mon salaire à 1362 euros net, alors que ça fait plus de 10 ans que je fais ce métier.

L’actualité du moment les concerne aussi avec la réforme des retraites qui inquiète Catherine.

On se retrouve finalement à 64 ans à avoir une capacité physique réduite, une réactivité qui n'est peut-être plus là. Les enfants, aujourd'hui, nécessitent une attention constante, et cela nous semble très peu exauçable à 64 ans.

Les manifestantes attendent maintenant une réponse de gouvernement suite à ce mouvement national.


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