Centre éducatif fermé de Forbach : une alternative à l'incarcération et ''une chance'' pour les jeunes


par Margot Benabbas
mardi 13 juin 2023 à 06:00

Centre éducatif fermé de Forbach : une alternative à l'incarcération et ''une chance'' pour les jeunes

Vendredi, le centre éducatif fermé de Forbach ouvrait ses portes. L’objectif pour l’établissement, qui représente une alternative à l’incarcération pour les jeunes, était de faire découvrir la structure aux acteurs du secteur judicaire. Et éventuellement de recruter. 

Son N°1 - Centre éducatif fermé de Forbach : une alternative à l'incarcération et ''une chance'' pour les jeunes

Actuellement, le secteur du médico-social est en tension…

Il y a moins de candidats que d'offres.

Pourtant, il faut du monde aux côtés du directeur, Christophe Weber, pour faire tourner un centre éducatif fermé. Et s’occuper des 11 jeunes accueillis en ce moment.

Actuellement, on est 29 et c'est ce qu'il faut pour faire tourner un établissement comme le nôtre. On a des mineurs qui vont à l'école, des mineurs qui vont en stage, des mineurs qui vont en audience, chez le dentiste ou chez leurs parents et là on a une vraie mission de les emmener, d'aller les récupérer, on est tout le temps pris. 

Les missions sont de l'ordre de l'accompagnement, de l'écoute, du travail sur les actes qu'ils ont commis ou encore du soin. 

« Centre éducatif fermé », ça peut faire peur, mais au final c’est un lieu très ouvert. Ici, à Forbach, il y a un city, un bassin avec une fontaine, les allées sont fleuries et il y a même un jardin dont François, éducateur ici depuis 16 ans est très fier.

Tout ce qui sort de la serre, on l'a planté ici. Vous voyez bien, tomates, aubergines, basilic, persil, un peu de tout, coriandre, salades, choux...

Avec sa serre pédagogique ou encore ses ateliers de médiation animale, François veut semer une graine dans l’esprit des jeunes.

Le cef ça peut être un tremplin pour eux, pour arrêter dans la délinquance. Peut-être pas tout de suite, peut-être pas quand ils sortent, mais à un moment ou un autre ça prendra forme. J'y crois, en tout cas je crois en ce que je fais. Parfois j'ai des nouvelles de jeunes que je croise dans la rue qui me disent merci. J'ai eu récemment des nouvelles d'un jeune qui est le premier de la classe, ça arrive, heureusement, je ne dis pas pour tous mais c'est pas grave, si je réussis avec un c'est déjà ça de gagné. 

Les jeunes, ils sont 11 en ce moment, que des garçons de 13 à 16 ans. Parmi eux, Abdulahi, Erdan et Timothée sont là depuis une semaine à 4 mois pour le plus ancien.

Malgré la difficulté du manque de liberté, ils sont conscients que leur passage ici est aussi une chance.

- On a beaucoup de chance d'être ici, c'est bien ici, c'est bien. 

- C'est, on va dire, mieux que la prison, même si c'est un peu dur, même si on est loin de la famille, qu'il y a des règles à respecter et tout, ça va quand même 

- Quand t'es enfermé, que t'as pas le droit de sortir, pas le droit de fumer, t'as le droit de rien faire à part rester dans ta chambre, tu fais que cogiter. 

- Tu vois ça c'est comme une leçon, il faut comprendre que t'as fait une connerie, t'es là pour la réparer. Tu ressors dehors, il faut pas refaire la même connerie. 


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