Charbel Farah, nouveau chef d'établissement de la Maison d'arrêt de Sarreguemines

La Maison d’arrêt de Sarreguemines a un nouveau chef. Mercredi 28 mai, la cérémonie d’installation de Charbel Farah s’est déroulée en présence du nouveau préfet de Moselle Pascal Bolot. Malgré la pluie, le nouveau chef d’établissement originaire de Bretagne est ravi de son arrivée en Moselle-Est.
Son N°1 - Charbel Farah, nouveau chef d'établissement de la Maison d'arrêt de Sarreguemines
Cérémonie pluvieuse mais pas malheureuse pour autant pour le commandant Farah. Il nous fait part de son état d’esprit.
Heureux, c’est une très belle région que je ne connaissais pas. On va essayer maintenant de la découvrir et puis de s’adapter au fonctionnement.
En poste depuis le 1er mars dernier, Charbel Farah est installé officiellement ce matin par Renaud Seveyras, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires du Grand Est.
Monsieur Farah, votre carrière commence par la formation de surveillant à l’ENAP (Ecole nationale d’administration pénitentiaire) en 2004. Vos premiers pas dans les services pénitentiaires en qualité de titulaire, à partir de la fin de l’année 2004, se réalisent au centre pénitentiaire de Marseille, dans la célèbre prison des Baumettes en tant que surveillant de détention.
Surveillant pénitentiaire, il est ensuite passé par des établissements en Guadeloupe ou encore à Nantes. En 21 ans, il gravit les échelons et devient adjoint au chef d’établissement de la Maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon. Tout ça avant de prendre la direction ici à Sarreguemines (Une des 9 Maisons d’arrêt du Grand Est).
De connaître le travail des agents, c’est certain que ce sera toujours un plus, parce qu’on connaît parfaitement les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. C’est sûr que pour le management, c’est un atout.
Alors que la situation des agents pénitentiaires est particulièrement compliquée en ce moment, avec de nombreuses agressions d’agents, le nouveau chef se veut ouvert au dialogue.
C’est un métier qui est très compliqué. Pour l’avoir vécu, suivant les roulements que vous avez, moi, à l’époque, j’avais un week-end toutes les 6 semaines et c’est vrai que, quand on est passé par là, c’est un peu plus facile de comprendre les agents et puis de s’adapter en fait au fonctionnement. Je pense que aux aussi, du coup, savent qu’ils peuvent venir nous parler et qu’il faut instaurer absolument un dialogue et je pense que là, on est bien parti pour.
Charbel Farah aura comme mission de garantir leur sécurité tout comme celle des détenus, largement en surnombre à Sarreguemines. Avec environ 110 détenus pour 60 places, le taux d’occupation avoisine les 190%.
La Maison d’arrêt de Sarreguemines
La Maison d’arrêt de Sarreguemines a été mise en service en 1902. Aujourd’hui, des hommes majeurs y sont en détention provisoire ou y purgent de courtes peines. Il y a un quartier hommes et un quartier de semi-liberté de 11 places. 55 fonctionnaires d’Etat y travaillent : 46 personnels de surveillance, 4 officiers assurant la direction, 5 personnels administratifs, 2 personnels techniques. Parmi eux, 4 ont été distingués ce mercredi matin, mais, en raison des menaces qui touchent les agents en ce moment dans le pays, ils ne seront pas cités et n’ont pas été photographiés.
Des travaux sont en cours actuellement sur place au niveau de l’entrée. L’objectif : moderniser et sécuriser la porte d’entrée avec un sas de contrôle.