Aide à domicile : plus qu'un métier, une vocation pour Yolande

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Aide à domicile : plus qu'un métier, une vocation pour Yolande

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Épisode du jeudi 23 février 2023 à 11:05

Je m’appelle Yolande, ma profession, c'est Aide à domicile.

Yolande tu es Aide à domicile depuis combien d’années déjà ?

Oh là ça va faire 32 ans.

Mais il n’est pas trop dur ce métier ?

Non, parce que c’est du plaisir, parce qu’on ramène du bonheur aux mamies et aux papys, et en même temps, je dirais dur non, parce que le travail change, ce n’est pas toujours la même qu’on fait chez nous.

Et donc petite, cela aurait été un métier que tu aurais pu rêver ?

Alors mon vrai métier normalement, c'est coiffeuse et j’ai changé de métier parce qu’après, j'ai trouvé mon bonheur avec mon époux et de là, je suis devenue Aide à domicile. Pourquoi ce métier-là ? Pour donner beaucoup d’amour aux mamies et aux papys, et le métier-là, je l’adore, parce que j’aime le contact des clients, d’être avec eux, de discuter, de voir leurs petits problèmes, de voir que l’on peut leur donner un peu de bonheur, surtout ça.

Tu es rayonnante et on voit que tu es épanouie dans ton métier, j’ai envie de te demander quels sont les avantages, mais quels sont les inconvénients aussi.

Les inconvénients ? Je vais dire pour les jeunes, c’est le week-end, c’est le samedi, dimanche. Parce qu’il n’y a pas tout le monde qui veut travailler le samedi, dimanche, mais les inconvénients, il n’y en a pas tellement chez nous parce que, on va dire, à part les week-ends, je vois que le reste, même les horaires, on peut trouver des horaires qui arrangent.

Qu’est-ce qu’il faut comme qualités, pour faire ce métier ?

Aimer déjà son travail, surtout ça, donner de l’amour aux papys et aux mamies et après, comment dire, la chose c’est faire comme à la maison. Il faut se sentir comme chez vous. Quand on arrive chez nos clients, on se sent bien, on fait le ménage, s'il n’y a pas de ménage, on a des courses à faire, il a de la discussion, faire des mots croisés, lire un peu. Surtout la lecture, ils aiment ça, entendre les nouveautés et tout ça. Faire la popote.

Quand je t’entends parler, c’est comme si tu t’occupais de ta propre grand-mère, ton propre grand-père.

Justement c’est le même amour qu’on peut donner à notre grand-mère et a notre grand-père et en même temps ils vous le donnent tellement bien, cette joie, ils sont tout le temps content. Quand vous allez chez eux le matin ou le soir, surtout quand vous les couchés, c’est le plus beau moment ça. Parce que vous les couchés, vous voyez qu’ils ont le sourire, ils disent à demain matin, alors nous on est tellement heureux de dire « tu vois tout s’est bien passé pour eux la journée ».

Quand je t’entends, moi ce que je note, c'est la diversité de ton métier, en fait, tu fais tout.

On fait vraiment de tout chez nous, on touche à tout. Je conseille même à des jeunes qui sont maman, qui ne peuvent pas aller travailler toute la journée, faire que du mi-temps. C’est très très  bien, ils verront de eux-mêmes que le boulot n’est pas fatiguant, il n’est même pas lourd on va dire. Je pense après ma retraite que je ferais du mi-temps.

Ah tu ne veux même pas arrêter !

Non, non parce que je dis que rien que le fait le matin de m’occuper d’eux, me fait énormément plaisir. Je le dis vraiment du cœur, parce que c’est des gens qui méritent qu’on s’occupe d’eux.

La richesse de ce métier, c'est quoi ? C’est l’amour que tu peux donner, que tu peux recevoir ?

C’est l’amour qu’on reçoit déjà, que nous, on donne, qu'eux ils nous donnent. Ça fait beaucoup ça, ça fait beaucoup quand on voit qu’ils adorent.

En fait, tu te sens utile.

-Oui. Énormément, je ne peux pas me plaindre, on se sent tous vraiment utiles là-dedans. On va dire que le travail qu’on fait nous donne la joie de venir travailler le matin, avec l’envie, voilà, il n’y a pas la boule au ventre, de dire à « non je n’ai pas envie de travailler ». Non, vous allez travailler avec l’envie.

Est-ce que tu as une anecdote ?

Alors moi d’émouvant, oui, parce que m’attache énormément, et c’est vrai que j’étais chez une dame où j’allais tous les matins et tous les soirs, où vraiment, je la considérais comme ma maman. Parce qu'on se parlait beaucoup, on se confiait toutes les deux. Le fait que l’on me la mise en maison de retraite, j’ai eu pendant quelques mois du mal parce que pendant quelques années, je me suis bien occupée d’elle et tout. Et c’était très dur pour moi, même ses enfants, ils ont vu que j’avais du mal au départ. J’allais la voir, et j’y vais toujours encore en maison de retraite, tous les mercredis après-midi.

Tu as gardé le lien.

Ah oui, je garde le lien, parce que je me suis attachée. On s’attache énormément, il faut dire ce qui il est.

Franchement Yolande, quand je t’écoute tu es un rayon de soleil, si tu n’as pas donné envie aux auditeurs de faire ce métier, là je ne comprends pas.

Bah, moi je dis, essayer et vous verrez ce que vous en penserez, parce que pour moi ce métier, c’est le plus beau métier qu’on a là de s’occuper de personnes âgées. 

 


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