97 policiers supplémentaires en Moselle : Le syndicat UNSA Police satisfait


par Margot Benabbas
mercredi 21 avril 2021 à 09:26

97 policiers supplémentaires en Moselle : Le syndicat UNSA Police satisfait

Plusieurs annonces ont été faites récemment par le président de la République Emmanuel Macron, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin concernant les forces de l’ordre.

Son N°1 - 97 policiers supplémentaires en Moselle : Le syndicat UNSA Police satisfait

Jérôme L’HOTE, délégué zonal UNSA Police Grand-Est

La première information, c’est la généralisation des caméras-piétons. Pour les policiers, elles seront généralisées d’ici 2022. Est-ce LA solution pour vous protéger et protéger les citoyens contre les violences, mais aussi connaître la vérité en cas de dérapage ?

Les caméras-piétons il faut savoir qu'elles existent depuis maintenant quelques années dans la police nationale. Elles ont été déployées par vagues successives, mais la réalité c'est que tout le territoire national n'en a pas été doté et effectivement c'est une bonne chose qu'elles soient généralisées. De là à dire que c'est LA solution, je ne pense pas. C'est une solution. Je ferai le parallèle par exemple avec la vidéoprotection de voie publique, c'est pas une fin en soi, c'est un élément objectif. Vous me demandez si ça peut servir à protéger les policiers, et bien ça pourra corroborer les propos qu'ils ont dans les procès-verbaux et qui sont parfois remis en question malheureusement.

Ce dispositif est déjà en place dans la région, notamment à Forbach. Est-ce qu'il a fait ses preuves ? 

Alors ça fait ses preuves notamment parce que ça dissuade d'une part, ça c'est une réalité du terrain. Et puis ça fait surtout ses preuves parce que c'est objectif et quand vous allez sur un procès pénal, c'est une preuve objective qui ne peut pas être remise en cause. De là à dire par contre que ça protège les citoyens, moi j'aime pas trop tout ça parce que c'est un peu essentialiste, ça voudrait dire qu'on a des policiers qui font des violences policières. Et je veux pas que ce soit réducteur à ce point-là mais par contre c'est une bonne solution. Il faut que ce soit généralisé. Surtout, moi ce que je souhaite c'est qu'on ait du matériel qui puisse être pérennes et d'utilisation assez facile.

Le président de la République a promis 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires dans tout le pays. On a appris hier qu’il y aurait 97 policiers supplémentaires qui vont être déployés en Moselle. Êtes-Vous satisfaits ? Est-ce qu’on sait quelle sera leur mission ?

On est toujours satisfait parce que, comme beaucoup d'autres administrations, la police n'a pas été épargnée par les réformes de l'Etat en matière de politique publique. On nous avait annon-cé au départ 48 policiers. Maintenant il y a ce nouveau chiffre qui nous est annoncé donc c'est plutôt une bonne nouvelle effectivement. D'ores et déjà sur la Moselle on a une arrivée de plu-sieurs policiers en mai. Sur Metz, on en a 9, on en aura également sur Thionville, Hagondange et Freyming-Merlebach. Quel que soit le chiffre annoncé, on a des indicateurs et jusqu'alors on était dans le négatif en termes de personnel. Il faut absolument remonter ces chiffres pour arriver à des résultats satisfaisants qui permettent d'assurer un service public et une sécurité publique plus que satisfaisants sur le département de la Moselle et même au-delà.

Enfin, Emmanuel Macron a annoncé un "grand débat national sur la drogue". En Moselle, on peut constater que c’est un véritable fléau entre les automobilistes sous l’emprise de stupéfiants et les belles prises de ces derniers mois, notamment au Wiesberg à Forbach. C’est un problème majeur que vous rencontrez sur le terrain au quotidien ?

Effectivement c'est un très gros problème, le problème des stupéfiants et notamment du trafic de stupéfiants. On en connait la cause, elle est assez simple. C'est de l'argent facile, rapide, en abondance. On en connaît aussi les conséquences, c'est que ça nourrit le trafic illégal d'armes. C'est aussi un moyen de financement des réseaux terroristes il ne faut pas l'oublier. C'est aussi la résultante des violences urbaines. C'est un fléau, il faut lutter contre. Mes collègues s'y attachent. Je pense notamment à une affaire qui a débuté en début d'année avec une belle prise par la sureté départementale et la police judiciaire sur la Moselle. On a eu 16 kg de drogue qui ont été saisis, des armes, des véhicules. Plus de 180 000€ en liquide.


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