''C'est un peu comme écrire l'histoire'' rencontre avec le photographe Nicolas L'Impala


par Camille Bazin
mercredi 24 novembre 2021 à 13:38

''C'est un peu comme écrire l'histoire'' rencontre avec le photographe Nicolas L'Impala

Notre histoire du jour nous emmène à la rencontre de Nicolas Muller alias Nicolas L’Impala. Il est photographe professionnel depuis 6 ans. Sa spécialité : la photo de course à pied. Un métier-passion qu’il partage avec nous.

Son N°1 - ''C'est un peu comme écrire l'histoire'' rencontre avec le photographe Nicolas L'Impala

Un passionné de course à pied

C’est dans un appartement tapissé de dossards à Bambiderstroff que Nicolas, 29 ans, nous accueille. Sa passion pour la photographie de course lui vient tout simplement de son amour pour ce sport.

J’ai fait un parallèle entre l’univers de la course à pied et l’univers de la photographie. J’ai couru le marathon de Metz, qui était mon premier marathon en 2014, et à l’arrivée, il y avait un photographe qui était chargé de nous photographier, de réaliser des photos « finisher ». J’avais été très agréablement surpris par ce travail, j’étais d’ailleurs très content d’acheter ma photo parce que ça mettait vraiment en valeur « l’exploit » de courir un marathon. De là, je me suis dit, pourquoi pas lancer une activité de photographie mais étendue à tous les autres événements.

Nicolas, investit alors dans du matériel photo, se forme seul en suivant des tutos sur Internet et en proposant ses services gratuitement sur les courses du secteur.

Il se souvient de la première course qu’il a couvert.

C’était le 10km de Freyming-Merlebach et ça a vraiment été l’élément déclencheur parce que j’ai eu tout de suite énormément de retours sur ma page Facebook.

Nicolas crée alors son entreprise : L’impala Photographie.

Pourquoi L’impala Photographie ?

Quand j’ai décidé de me lancer dans la photo, il me fallait bien sûr un nom. Moi qui aie fait des études de marketing, je savais que pour se démarquer, il fallait que ça soit un nom original, qui soit mémorisable et je me suis dit pourquoi pas un nom d’animal qui peut avoir un côté sportif, athlétique. Donc j’ai épluché un peu tous les noms d’animaux par continent et c’est vrai que les animaux d’Afrique me plaisaient bien et un moment donné, je suis tombé sur les gazelles et notamment les impalas et j’ai trouvé ce nom très joli. Donc je me suis dit L’impala Photographie ce n’est pas mal.

Des souvenirs indélébiles

Du marathon de Metz au NaborRaid de Saint-Avold en passant par le Trail des Lumières de Villers-lès-Nancy, depuis 6 ans, des milliers de coureurs sont passés sous l’objectif de Nicolas.

Ce que je dis toujours, c’est que dans chaque photo il y a une part de moi, il y a une part de mon amour pour ce métier. C’est vraiment très gratifiant pour moi de laisser des souvenirs intemporels qui vont rester peut-être 100 ans, peut-être 200 ans, peut-être 500 ans sur des serveurs et peut-être que d’ici, je ne sais pas, 1000 ans il y aura encore des personnes qui retomberont sur mes photos et qui verront ces visages et au final c’est un petit peu comme écrire l’histoire tout simplement et c’est pour ça que j’adore tellement ce métier, je pense que c’est un des plus beaux métiers du monde.

Des souvenirs qu’il fabrique pour les autres, mais aussi pour lui.

Des anecdotes, j’en ai des tonnes à raconter. Je pense notamment au NaborRaid qui est une course à obstacles où il y a beaucoup de boue. Je suis toujours positionné à un endroit là où il y a le plus de boue pour vraiment faire les photos les plus dégueulasses possibles et depuis la première année il y a une sorte de bizutage qui consiste à faire un câlin au photographe. C’est-à-dire que moi à l’origine, je suis propre et les coureurs, une fois qu’ils traversent le champ de boue ils viennent me faire un gros câlin et à la fin la journée je finis aussi crade qu’eux.

Boue mais aussi pluie et froid, un métier aux conditions parfois difficiles.

Je pense notamment à la course pour Quentin [nrdl : à Puttelange-aux-Lacs] que je couvre également chaque année. Très souvent, il fait très moche et il pleut. Une année, il pleuvait vraiment des cordes et c’est vrai que j’ai même dû protéger le matériel. La pluie, le vent, le froid, ce sont des contraintes à gérer en tant que photographe-reporter.

Au fil des années, le photographe s’est également diversifié. Il photographie d’autres événements sportifs comme des galas de boxe ou le triathlon de Mittersheim, mais aussi des mariages. Son prochain objectif, pouvoir couvrir les Jeux olympiques 2024.

Courir pour le SPW

Depuis l’année dernière, Nicolas organise aussi une course virtuelle : le 3KM Solidaire pour le SPW. Cette course vise à apporter des dons en faveur de l’association Prader-Willi France.

En 2020, près de 20 000€ avaient été récoltés.

Cette année, près de 1400 personnes se sont déjà inscrites et 17 000€ ont été récoltés. L’opération se poursuit jusqu’au 5 décembre. 


Un site fièrement propulsé par