Grundviller  : Les parents d'élèves mobilisés contre la fermeture d’une classe


par Camille Bazin
vendredi 2 septembre 2022 à 14:41

Les parents d'élèves mobilisés contre la fermeture d’une classe

Comme chaque année à la rentrée, des ouvertures et fermetures de classes ont lieu en fonction de l’effectif. Lors de la rentrée de jeudi, les parents d’élèves de Grundviller ont découvert qu’il n’y avait plus que deux classes au lieu de trois. Ce vendredi matin, ils ont décidé de montrer leur désaccord et leur mécontentement devant les grilles de l’école.

Son N°1 - Les parents d'élèves mobilisés contre la fermeture d’une classe

Deux classes pour huit niveaux

Parents et enfants font bloc au deuxième jour d’école. Sur les pancartes le message est clair : Rendez-nous notre maîtresse. Yann Asanovic est président de l’association de parents d’élèves Les Petits Futés.

Nous sommes des parents révoltés. On est arrivé hier à la rentrée scolaire avec une classe qui était fermée, on n’a pas compris.

Au lieu d’avoir trois classes de niveaux comme l’année dernière, les enfants se retrouvent séparés en deux classes. Les CP et les maternelles se retrouvent ensemble dans une classe de 16. Les 24 autres enfants du CE1 au CM2 partagent la deuxième classe. Pour Jérémy, le papa de Thibault qui fait sa rentrée en CP, cette situation est inacceptable.

C’est un cap dans leur vie, ils grandissent, ils passent à autre chose, souvent c’est même compliqué. Thibault est arrivé hier et on l’a remis dans l’école maternelle, il y a deux bancs qui sont prévus pour des CP, il n’y a rien de correct. Comment vous voulez qu’à deux ils gèrent des petits, des moyens, des grands, plus des CP ? Les CP c’est là où ils apprennent à écrire, à lire et tout ça. Son CP il va le louper.

Gwenaëlle, maman de Alannah en CE1 et Olann CM1, ne comprend pas que ses deux enfants se retrouvent dans la même classe.

On est d’accord que ce n’est pas du tout le même travail attendu. En arrivant hier on pensait que les enfants seraient pris dans de bonnes conditions donc avec leur institutrice, dans deux classes différentes. Alannah devait se retrouver en CP, CE1, CE2 et Olann CM1, CM2 au final on arrive ici et on se rend compte qu’ils sont tous dans la même classe et ce n’est pas convenable du tout .

Une fermeture anticipée

Au-delà de la situation, c’est la manière dont les choses ont été faites qui posent problème selon Matthieu Risse, secrétaire départemental Snudi-FO.

On fait comme si la classe était déjà fermée alors que les instances de cartes scolaires n’ont pas commencé.

En effet, des réunions doivent encore avoir lieu au niveau du département pour confimer les ouvertures et fermetures. 

Une heure après le début de la manifestaiton, l’inspectrice académique Bérangère Millot s’est rendu sur place pour débloquer la situation. Selon elle, les effectifs justifient cette décision.

Au moment de la carte scolaire on était à 48 élèves pour 3 classes par contre fin juin les effectifs ont fortement baissé et sont passés à 39 et là on fait une rentrée à 40. On a fait la proposition de commencer à deux classes mais à l’heure actuelle aucune décision n’a été prise.

A gauche, l'inspectrice de l'académie s'est retrouvée face aux parents en colère. 

C’est le Conseil départemental de l'Éducation nationale qui définira les ouvertures et fermetures définitives. Cette réunion doit avoir lieu lundi 5 septembre. En attendant, vers 9h30 les enfants sont finalement rentrés en classe avec leurs institutrices restées en dehors de la manifestation et qui n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet. 


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