Sarreguemines : Gabriel Meyer, le romancier engagé


par Sarah Carliez
lundi 5 décembre 2022 à 04:49

Gabriel Meyer, le romancier engagé

Gabriel Meyer était sur la terre de ses grands-parents à l'occasion du salon du livre à Sarreguemines ce week-end avec son premier roman : A Nos Héritiers, sorti en juin dernier. 

Un roman dystopique et engagé, reflet de la société vue par l'auteur. 

Son N°1 - Gabriel Meyer, le romancier engagé

Quand il avait 6 ans, il venait chez nous en vacances et on l’appelait le poète. Parce qu’il se promenait dans le jardin comme un poète.

Si pour Roland Haas, son petit-fils Gabriel Meyer était poète plus jeune, il est aujourd’hui auteur et chercheur en physique de la Terre et étudie la physique des volcans et des séismes à Lausanne.

J’avais d’abord fait des études d’ingénieur mais c’est vrai que le monde industriel ne m’attirait vraiment pas du tout. C’est un domaine où j’ai ressenti au fond de moi que ça n’allait pas me permettre de me développer. Et donc je suis allé vers les sciences de la Terre, pour comprendre comment se forment les montagnes, comment se nuclée un séisme. Les volcans c’est quelque chose dont je suis fan depuis que j’ai 6 ou 7 ans.

Le passionné d’escalade nous dévoile en 276 pages, une dystopie presque malheureusement possible. Une catharsis qu’il veut partager.   

On vit dans une période un peu troublée avec des crises climatiques qui se profilent à l’horizon de notre siècle, donc j’ai puisé là-dedans. Je suis un très grand fan de science-fiction aussi et d'anticipation, des choses comme ce que Barjavel pouvait écrire il y a 30 ou 40 ans maintenant. Ce sont mes inspirations. J’ai voulu écrire à propos de la crise climatique, à propos de sujets qui me touchent moi, comme le recul du droit des femmes, le recul du droit des minorités, les réfugiés qu’ils soient de guerre ou climatique. Et par le prisme de la dystopie j’ai pu aborder tous ces sujets qui me tiennent à cœur.

Pour le chercheur de 29 ans, l’écriture est une passion qui est venue très tôt, insufflée par ses grands-parents. Un exercice qu’il pratique depuis 10 ans.  

J’avais beaucoup d’histoires en tête, j’ai été beaucoup exposé à la fiction quand j’étais enfant donc par mes grands-parents. Ils ont peut-être rendu ça un peu plus possible, de savoir que c’était quelque chose d’accessible. Ils m’ont inspiré, ils sont une part de ce que je suis aujourd’hui.

L’auteur se définit lui-même comme quelqu’un d’assez anxieux et vulnérable, des traits de caractère qu’il utilise pour écrire ses personnages.

J’aimerais bien être Maya, mais je pense que je suis plutôt Bastien. Maya c’est le personnage qui a beaucoup d’abnégation, qui est très gentille, qui est très motivée, et donc bien sûr tout le monde aimerait l’être. Mais je pense que dans la vraie vie, on a tous nos défauts, il faut être réaliste, et comme j’ai des défauts, je suis plus Bastien. C’est un personnage qui est très nerveux, qui est très vulnérable dans sa masculinité notamment, c’est un personnage qui se rapproche plus de moi.

Un deuxième roman dystopique est déjà prévu et portera sur la gestion de la crise du Covid-19.


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