Sarrebruck : Une centaine d’animaux exposés à corps ouverts à la Saarlandhalle


par Sarah Carliez
lundi 11 septembre 2023 à 05:11

Une centaine d’animaux exposés à corps ouverts à la Saarlandhalle

L’exposition Körperwelten der Tiere, ou "animaux à corps ouverts", permet, comme son nom l’indique, de découvrir l’anatomie interne des animaux en grandeur nature. 2 500 m² d’installation pour comprendre le rugissement du lion, la composition d’un requin blanc, ou le système digestif d’un ruminant. Mieux qu’un cours de biologie, une exposition qui mélange l’esthétisme, la pédagogie et le spectaculaire. 

Son N°1 - Une centaine d’animaux exposés à corps ouverts à la Saarlandhalle

De la grenouille à l'éléphant

"Animaux à corps ouverts" revient 10 ans après sa première visite à Sarrebruck et avec de nouveaux animaux. De la grenouille jusqu’à l’éléphant en passant par le chien, Hans Schubert, directeur de projet, en charge de l’exposition, nous guide dans une plongée au cœur de la science. Une installation de trois semaines.

Ce sont tous de vrais animaux. Ils proviennent de donations de zoo surtout et l’éléphant est originaire du zoo de Neunkirchen. Cet éléphant est décédé en 2005 et par hasard, un habitué du zoo de Neunkirchen avait dit au directeur du zoo : il faut conserver cet animal, il faut le donner à Von Hagen.  

Dans les années 1970, deux docteurs en biologie veulent montrer la composition des corps à leurs élèves. Le docteur en biologie Gunther Von Hagen, surnommé "docteur la mort" par la presse allemande, est le créateur de cette exposition avec Angélina Whalley. Il est surtout le père de la plastination. Un principe qui consiste à remplacer l’eau et les graisses contenus dans les tissus par une matière plastique comme la silicone ou la résine époxy. Il a fallu cinq ans aux scientifiques pour conserver pour l’éternité les os, muscles, artères et système nerveux de l’éléphant.  

Ce sont vraiment les artères de l’éléphant, ce ne sont pas des tuyaux qui ont été remis par la suite. Tout est d’origine, on peut donc voir la dimension des artères qui est vraiment impressionnante. Ici, on a le plus grand oiseau du monde, donc l’autruche. On voit ses muscles ce qui permet d’expliquer pourquoi elle est si rapide. Et là ce sont les nerfs d’un lièvre.

Jusqu'à l'humain

Plus loin, les visiteurs peuvent comparer la taille d’un cerveau humain par rapport à celui d’un chat. Et ce n’est pas la seule partie humaine présente sur l’exposition.

C’est un humain qui a donné son corps à Von Hagen. Parce que vous avez la possibilité de donner votre corps à la fondation Von Hagen, ce corps est préparé puis peut-être aussi exposé.

Puisque l’objectif de l’exposition est aussi de comparer la structure du corps humain à celle des animaux. Un moyen de sensibiliser les futures générations ou de créer des vocations selon Hans Schubert.

Je pense que ça va surtout leur donner un peu plus la notion de respect du monde animalier aussi !

L’exposition est visible jusqu’au 30 septembre à Sarrebruck. Toutes les explications sont traduites en français et des visites guidées sont possibles. Les animaux repartent ensuite dans 36 camions-remorques en direction d'Istanbul.


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