Willerwald : On a visité la station d'épuration pour la journée mondiale de l'eau


par Laura Vergne
vendredi 22 mars 2024 à 09:48

On a visité la station d'épuration pour la journée mondiale de l'eau
David Beyer, responsable assainissement et exploitation ; David CAMPANELLA, directeur à la direction de l'eau à la CASC - Sation d'épuration de Willerwald

Sur la communauté d’agglomération de Sarreguemines, il existe une vingtaine de stations d’épuration. 10 millions de mètres cube d’eaux traitées chaque année, l’équivalent de 4 000 piscines olympiques. L’eau nettoyée est ensuite rejetée en milieu naturel, dans la Sarre. Comment nos eaux usées sont-elles traitées ? On a visité la station d’épuration de Willerwald. 

A la station d'épuration de Willerwald, l'eau arrive des communes de Sarralbe, Hambach et Willerwald. Avec près de 8 500 personnes raccordées à cette station, nous explique David Beyer, responsable assainissement et exploitation

Ce sont donc les eaux usées qui proviennent de nos maisons, donc des eaux des toilettes, de la lessive, de la vaisselle. 

Étape 1 : retirer les gros déchets

Dès son arrivée à la station, l'eau est soumise à des armoires de prélèvement pour calculer la pollution, qui varie en fonction de la météo. Ensuite, les déchets grossiers tels que les lingettes, mégots et feuilles d'arbres sont retirés grâce à un dégrilleur, une sorte de passoire géante.

Parmi ces déchets on retrouve énormément de lingettes.

Étape 2 : récupérer les pollutions restantes grâce aux bactéries

L'eau passe ensuite dans des dessableurs-dégraisseurs pour retirer les substances plus lourdes que l'eau, comme les graisses et les sables.

On enlève ici tout ce qui est ''corps gras''. Quand vous prenez un verre d’eau et que vous y mettez de l’huile, l’huile flotte on est d’accord ? Donc on récupère les graisses en surface et les sables.

Puis, dans un bassin d'aération, des bactéries se nourrissent des déchets humains pour traiter la pollution carbonée et azotée.

Étape 3 : décomposer les saletés avec un brassage continu

On active des bactéries aérobies par l'insufflation d'air pour récupérer la pollution dissoute, les bactéries vont se coller les unes aux autres, créer des flocs qui vont décanter dans une dernière phase que l'on appelle la clarification.

Le brassage continu dans le bassin d'aération permet aux organismes de décomposer les saletés dans l'eau, notamment les nitrates préjudiciables aux écosystèmes. Les bactéries tombent au fond de la cuve et l'eau propre reste en surface.

Une eau dépolluée et des déchets pour les agriculteurs

Après ce processus minutieux, les eaux claires regagnent la nature, notamment la Sarre, tandis que les déchets sont récupérés pour être utilisés comme engrais agricole, riches en azote et en phosphore. Un cycle vertueux qui permet de préserver notre environnement tout en valorisant les ressources.

Les eaux claires vont regagner le milieu naturel, donc la Sarre et on récupère les bouts issus d’une pollution essentiellement domestique donc ils sont aptes à être répandus dans l’agriculture. 

Environ trois à quatre jours sont nécessaires pour dépolluer l'eau.


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