Canicule, orages et catastrophes naturelles : le bilan météo de l’année 2025 dans la région
L’année 2025 a encore une fois été marquée par d’importantes vagues de chaleur. Avec une température moyenne estimée d’environ 14°C, cette année va se classer au 4e ou au 3e rang des années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis le début des mesures en 1900, derrière les années 2022 et 2023, mais devant 2024. Notre région n’a pas fait exception.
Son N°1 - Canicule, orages et catastrophes naturelles : le bilan météo de l’année 2025 dans la région
Dimanche 29 juin, le Bas-Rhin est placé en vigilance orange canicule. Le lendemain, la Moselle est également concernée. En journée les températures atteignent localement les 40°C, alors que les nuits ne descendent pas en dessous des 20°C. Des températures extrêmes qui ont conduit les municipalités à prendre des dispositions. Plusieurs écoles avaient fermé leurs portes en Moselle à cause de la canicule : l'école du verre et du sabot à Soucht, les écoles de Sarreguemines l'après-midi, celle de Willerwald ou encore celles de Forbach.
Notre article du 30 juin à ce sujet.
Saint-Avold, Bitche, Freyming-Merlebach… la liste des communes à avoir pris la même décision est longue. Nous étions notamment à Forbach ou un accueil minumum avait été mis en place pour les enfants en raison de la fermeture des écoles.
Nous avons procédé à un relevé de températures dans tous les groupes scolaires de la ville, il y en a 6. Les températures variaient entre 26 et 31 degrés selon les groupes scolaires, donc ce sont des températures qui ne sont pas supportables, ni pour les écoliers, ni pour les enseignants, ni pour le personnel communal.

En dehors des écoles, des distributions de bouteille d'eau ont été faites au marché de Sarreguemines par le CCAS de la ville. Objectif : venir en aide aux personnes les plus fragiles.
On met les personnes vulnérables en garde contre les effets de la chaleur. On leur propose également de remplir notre formulaire pour s’inscrire sur la liste des personnes vulnérables. En cas de grande chaleur, si le plan national est activé, on les contacte et on leur demande si tout va bien et en cas de besoin on peut intervenir et appeler les secours.

Au total, deux épisodes de canicule ont marqué le pays et la région à l'été 2025 : en juin/juillet et en août. Deux vagues de chaleur de 27 jours en France.
Des orages dans la région
Après la chaleur, les orages ont fait leur apparition.
Météo-France annonce un risque d’orage violent, ce dimanche 20 juillet entre 14h et 18h pour la Moselle et entre 18h et 20h pour le Bas-Rhin. Une importante activité électrique est prévue jusqu’en début de soirée. Avec elle, pourront s’accompagner des rafales de vent allant de 70 à 120 km/h. Des intensités pluvieuses de l’ordre de 15 à 30mm sont aussi à prévoir, avec la possibilité de voir de la grêle de 1 à 3 cm, dans certaines localités.
Une vigilance qui avait conduit les forains de Sarreguemines à démonter les manèges une journée plus tôt. Pour la journée du lundi 21 juillet plus de 500 impacts de foudre ont été enregistrés en Moselle entre 15h et 17h par l’institut Keraunos.
Par la suite, durant l’été, la région a été placée plusieurs fois en vigilance jaune ou orange aux orages, heureusement, sans jamais faire de victime. Les 8 et 9 septembre, de fortes précipitations touchaient la Moselle. Plusieurs communes ont depuis été reconnues en état de catastrophe naturelle : Creutzwald, Folschviller, Guessling-Hémering ou plus récemment Freybouse et Laning.
Les Mosellans mobilisés sur des catastrophes naturelles
Si la nature a été plutôt clémente dans la région en 2025, il y a eu des victimes ailleurs. C'est le cas à Mayotte après le passage du cyclone Chido en décembre 2024. Le 18 janvier, Arnaud, originaire de Diebling et bénévole à la Croix Blanche s’était envolé pour venir en aide aux sinistrés, il nous avait raconté son voyage.
Des toits qui ont été soufflés, parfois des habitations complètes. Là-bas, les habitations sont beaucoup faites en tôle. Les arbres ont été coupés à la cime, même les cocotiers, il n’y a plus rien. C’est vraiment une désolation.
Des paysages dévastés et des habitants qui tentent de retrouver une vie normale.
On voit les enfants aller se servir de l’eau dans la rivière où on n’oserait même pas tremper nos pieds. Il y a des tôles qui traînent dedans, il y a des carcasses de voitures. Ces gens-là n’ont pas le choix que de se servir de cette eau pour se nourrir, s’hydrater et vivre.

Le commandant Dominique Roth, pompier mosellan, avait également été envoyé sur place.
On a permis de soigner des plaies, qui, du coup, ne se sont pas infectées. Il ne faut pas oublier qu'on a aussi apporté des denrées alimentaires et de l'eau en bouteille ou en vrac, qui étaient vraiment essentielles pour la survie de la population.

Autre catastrophe naturelle où sont intervenus les pompiers mosellans : le gigantesque incendie du massif des Corbières. Le 14 août nous avions pu entretenir avec le lieutenant Cédric Schlossmacher, chef de centre de la caserne de Saint-Avold.
À l’arrivée sur le site, on s’est vraiment rendu compte qu’on avait en face de nous un feu qui a été très virulent. On était dans des paysages lunaires avec de la cendre partout, quasiment plus de zones vertes.
Plus de 50 soldats du feu mosellans ont participé à ces renforts dans le cadre de la solidarité nationale.



