Erching : Pour Delphine, s'engager c'est aussi naturel que respirer


par Sarah Carliez
dimanche 26 mars 2023 à 11:45

Pour Delphine, s'engager c'est aussi naturel que respirer

On compte 5 000 pompiers volontaires en Moselle. Avec les professionnels, ils réalisent entre 70 000 et 90 000 interventions par an. C'est du moins ce que nous avons appris lors de la journée de l'engagement organisée vendredi 24 mars au Lycée Jean de Pange à Sarreguemines. C'est là que nous avons rencontré Delphine.

Depuis un peu plus d’un an, Delphine Loutz est jeune pompier volontaire. Elle s’est engagée comme on respire, sans réfléchir, tout naturellement. Pompier, elle l’était déjà bien avant sa naissance. 

Son N°1 - Pour Delphine, s'engager c'est aussi naturel que respirer

Mon père est pompier, ma marraine est pompier, mon grand-père était pompier, les cousins de mon père sont pompiers ! Quand je voyais mon père partir en intervention, le bip sonnait en pleine nuit, il y allait et je me disais "j’ai envie d’y aller avec lui !". Du coup c’est pour ça aussi que je suis devenue sapeur-pompier volontaire.

Lycéenne de terminale au lycée Jean de Pange à Sarreguemines, Delphine Loutz a 18 ans et s’est engagée en janvier 2022 auprès des sapeurs-pompiers de Rimling. Elle est aujourd’hui pompier volontaire de deuxième classe.

Donc je suis déjà équipière sur une ambulance, on part à trois et je suis l’une des équipières. Il m’arrive même de faire chef d’agrès sur mon véhicule quand il n’y a pas assez de personnes disponibles sur la caserne. C’est la personne qui va remplir le bilan et le transmettre à l’hôpital. C’est celui qui est en lien avec le Samu.  

Se sentir utile 

C’est à l’aide d’une application sur son téléphone, qu’elle indique ses moments de disponibilités.

Si le bip sonne, d’aller sauver quelqu’un, je trouve ça plus utile que de rester chez moi à rien faire. La semaine je me mets "dispo", la nuit je me met "dispo", quand je rentre des cours je me met "dispo". Le bip a une fois sonné à 4h, l’intervention à durée jusqu’à 5h30-6h, mon bus pour le lycée par à 6h30, donc j’ai juste eu le temps de faire l’intervention, de rentrer et de partir en cours !

Et son week-end est aussi bien occupé. Tous les samedis c’est manœuvre : des exercices à la caserne pour rester à jour, des stages et formations.

Le samedi j’ai une manœuvre de 8h à 17h. Ensuite le soir de 17h à 19h je me prépare et à partir de 20h-21h, je vais en soirée ! Et le lendemain on recommence !

Partir en intervention, c’est comme une sortie entre amis : son oxygène

J’ai rencontré énormément de personne et ça élargie vraiment le groupe social. Sur les interventions quand on voit qu’on aide une victime, je ne sais pas comment dire, mais ça fait quelque chose. On apprend à travailler en équipe aussi, donc à écouter les autres.

A partir du mois de mai, la jeune femme d'Erching, pourra intervenir sur des incendies. Elle espère commencer bientôt des études dans le domaine de la santé.