Découverte du monde du travail : la coopérative jeunesse de services à Forbach et Sarrebruck

La coopérative Jeunesse de Services Transfrontalière reprend du service pour cet été à Forbach. 20 jeunes pour se lancer dans l’entreprenariat. 10 Français, 10 Allemands. Les jeunes entre 16 et 20 ans vont être formés à l’entreprenariat. Pour Tom Kurzyca l’animateur de la coopérative c’est une découverte du monde du travail.
Pouvez-vous nous expliquer le principe et le fonctionnement de la coopérative ?
La CJS, Coopérative Jeunesse de Services Forbach-Sarrebruck, donc la CJS transfrontalière, est un projet d’été où des jeunes entre 16 et 20 ans, des deux côtés de la frontière, vont créer et gérer leur propre entreprise durant l’été. Ils vont d’abord recevoir une formation sur l’entrepreneuriat, puis ils créeront leurs propres entreprises, en formant des comités tels qu’un comité de marketing, un comité de ressources humaines, et un comité de finances. Ils décideront ensemble des services à proposer à la population, ainsi que des prestations à réaliser. Ainsi, pendant l’été, ils travailleront vraiment comme des entrepreneurs jusqu’à la fin de la saison.
Quel est l’intérêt pour les jeunes ?
Pour les jeunes, c’est une véritable découverte du monde du travail. Ce projet leur permet de comprendre le fonctionnement du marché du travail français et, dans notre cas, aussi du marché du travail allemand. Ils découvriront l’entrepreneuriat, apprendront ce qu’il faut faire pour faire tourner une entreprise, comment faire de la publicité, gérer la comptabilité et s’organiser en interne. C’est donc une combinaison de la découverte de l’entrepreneuriat et du monde du travail en général, car ce sont les jeunes qui vont travailler et réaliser les prestations sur place.
Pourquoi en faire un projet franco-allemand ?
Il y a environ une quarantaine de CJS en France, mais la CJS de Forbach-Sarrebruck est la seule à être transfrontalière. C’est vraiment un cas unique en France, existant depuis 2019. À l’époque, l’idée était de prendre ce concept, originaire du Québec mais très reconnu en France depuis 2013, et de l’adapter au contexte transfrontalier. Pourquoi ne pas utiliser ce projet pour offrir une découverte du marché du travail à la fois français et allemand ? Étant proche de la frontière, cela permet aux jeunes de découvrir le marché du travail allemand et d’entrer en contact avec des jeunes allemands. Cela peut jouer un rôle important dans leur carrière professionnelle, car l’économie et le marché allemand sont si proches de chez nous qu’ils constituent une grande opportunité de découverte pour les jeunes.
C’est la 6ème édition de la CJS, quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
C’est un projet en constante amélioration. Avec chaque édition, nous apprenons et voyons ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné. Avec six ans d’expérience, nous avons beaucoup évolué et grandi. Par exemple, notre réseau de partenaires s’est considérablement développé. Les jeunes ne travaillent pas en totale autonomie ; ils sont soutenus par un grand réseau de partenaires locaux qui appuient les jeunes et l’organisation générale de la CJS. Notamment, notre partenaire principal français, « Cap Entreprendre », et notre partenaire principal allemand, « ASKO-Europa-Stiftung ».