Immersion chez les pompiers de Sarreguemines : le rôle essentiel de l'infirmière

L’infirmière sapeur-pompier a un rôle majeur dans les interventions de secours à personnes. Le véhicule de secours médical accompagne régulièrement l’ambulance lorsqu’il faut venir en aide à une victime. La sous-lieutenante Norémane est infirmière sapeur-pompier depuis 2021 à l’unité opérationnelle de Sarreguemines. Elle nous explique son rôle et son parcours.
Son N°1 - Immersion chez les pompiers de Sarreguemines : le rôle essentiel de l'infirmière
Nous avons retrouvé Norémane près de son véhicule, à la caserne, juste après une intervention.
C'était une dame de 65 ans qui était retrouvée par son mari allongée au sol. Elle était consciente mais pas très alerte, donc il était inquiet et a appelé les secours.
Si le véhicule de secours médical est souvent engagé, c’est qu’il existe des départs réflexes.
Là, en l'occurrence, c'était une altération de la conscience, donc ça fait partie de la liste des départs réflexes comme, par exemple, la douleur thoracique, l'épilepsie, des choses comme ça.
Selon l’état de la victime, elle peut être amenée à l’hôpital en transport simple, sinon Norémane peut l’accompagner jusqu’à sa prise en charge aux urgences.
Quand ce sont des choses où il y a besoin d'une surveillance plus accrue, on fait un transport paramédicalisé, donc là, j'accompagne le VSAV (véhicule de secours et d'assistance aux victimes), j'accompagne la victime jusqu'à ce que le relais soit pris par l'hôpital.
Au chevet de la personne à secourir, l’infirmière doit respecter des protocoles bien précis après avoir dressé un premier bilan sur l’état de conscience et la prise des paramètres.
On a des protocoles pour absolument tout. Pour un arrêt cardiaque, vous avez le protocole arrêt cardiaque qui, entre autres, permet la pose d'une perfusion et l'injection de l'adrénaline sans avoir besoin d'appeler un médecin pour me dire ce que je dois injecter.
Un métier passion pour Norémane
Norémane adore son métier qu’elle exerce depuis 2011.
Initialement, j'étais infirmière en service de réanimation à l'hôpital Robert Pax où j'ai évidemment adoré cette expérience. Après quelques années, je suis devenue infirmière à domicile pas très loin, et au bout d'un certain temps, ça me manquait un petit peu le côté urgences et un peu adrénaline si je puis dire.
Depuis 2021, Norémane est donc également infirmière sapeur-pompier volontaire. Les moments difficiles sont nombreux.
Évidemment, on a de la peine pour la victime, mais surtout pour la famille qui est autour, surtout quand ce n'est pas attendu. Sur, par exemple, des arrêts cardiaques où il n'y avait pas de signe de prodrome ou de pathologie en amont, donc voilà, des décès brutaux. C'est très dur de devoir laisser la famille, parce qu'après nous, on part.
Aujourd’hui, elle l'affirme, elle ressent un épanouissement professionnel, celui d’être au service de la population.