Trois caves et un marché au chocolat, la reconversion réussie de Gido Greco

On prend des nouvelles des caves Lavigne. Cet été, la rédaction se plonge dans ses archives. Aujourd’hui, on ressort un reportage de mars 2022. Gido Greco, ancien ingénieur en aéronautique chez Leach international, venait de reprendre les Caves Lavigne de Saint-Avold et d’ouvrir une nouvelle boutique à Farébersviller.
Son N°1 - Trois caves et un marché au chocolat, la reconversion réussie de Gido Greco
Après une reprise et une ouverture de cave en 2021, l’entrepreneur continue sur sa lancée. Gido Greco nous accueille dans une de ses boutiques, le Marché au chocolat de Neuville. C’était un projet en 2022, c’est aujourd’hui une réalité.
Au départ, ce projet de marché au chocolat ne devait pas être mené à bien, je m’étais engagé sur la partie caviste.
Finalement, le projet voit le jour à Saint-Avold en 2022 avant une nouvelle cave en 2023 à Creutzwald.
Je trouvais que c’était une très belle ville et c’est sur une opportunité. J’ai dit un jour à un client que si je trouvais un local, je pourrais ouvrir une boutique et il m’a envoyé une photo d’un local qui s’était libéré dans le centre-ville et donc je me suis dit pourquoi pas ouvrir une petite cave là-bas.
La fierté de faire tourner l’économie locale
Le chef d’entreprise emploie aujourd’hui 4 salariés et 3 alternants. Des contrats qui font sa fierté.
Même si je travaillais sur des programmes aéronautiques, je me disais que je ne crée pas d’emploi alors que celui qui crée un emploi, il fait tourner le monde. J’en parle encore avec un petit peu d’émotion. Donc je me dis, créer des emplois, on participe aussi au modèle économique de certaines familles et donc c’était important pour nous.
Le chef d’entreprise s’investit dans l’économie et dans la vie locale. Il fait des dons aux associations pour les tombolas, prend de nombreux jeunes en stage.
C’est essentiel de se placer comme un acteur du territoire.
Une crise économique « maîtrisée »
Si depuis un an, Gido Grego remarque une crise de la consommation qui vient s’ajouter au fait que les Français boivent moins d’alcool, il a su s’adapter pour maintenir ses boutiques à flot.
Je surveille beaucoup le marché et j’avais anticipé cette crise. J’ai réduit les stocks et adapté les prix. Les consommateurs vont être plus à même de s’acheter une bonne bouteille pour le week-end, aller vers des bouteilles qui sont un peu plus chères.
Pour répondre à la demande, le commerçant s’est aussi lancé dans le vin sans alcool, défend un chocolat fabriqué en France et se présente même comme la boutique de cadeaux.
On a beaucoup développé notre épicerie fine pour avoir des paniers avec du vin - ou pas - du chocolat, des biscuits, des terrines.





En mars 2022, l’entrepreneur nous confiait ceci :
Il y a des gens qui me disent « bravo pour ta réussite ». Derrière, je réponds toujours, « tu veux voir mes dettes ? La réussite, on verra dans trois ans. »
Alors trois ans plus tard, la réussite est-elle au rendez-vous ?
Je suis toujours très endetté. Pour l’instant, on stabilise. Au niveau de la gestion et de l’organisation il y a mon épouse qui m’aide aussi donc si aujourd’hui, je viens avec un autre projet, je pense que je n’aurais plus d’épouse.