Des bus plus rapides, plus fréquents et plus tard le soir dans l'agglomération de Sarrebourg

La Communauté de Communes Sarrebourg Moselle Sud améliore sa mobilité sur le territoire. Depuis le 1er septembre, elle a lancé iSimouv’ qui succède au réseau iSibus.
Son N°1 - Des bus plus rapides, plus fréquents et plus tard le soir dans l'agglomération de Sarrebourg
Roland Klein, président de la Communauté de Communes Sarrebourg Moselle Sud
Vous proposez des solutions de mobilité bien au-delà du bus, l’idée générale c’était quoi ? C’est de créer des connexions bus/covoiturage/vélos… ?
Il faut savoir que les collectivités dans un territoire comme le nôtre, très rural, 76 communes sur un grand espace, nous n’avons pas les mêmes moyens humains et financiers que les grandes métropoles, il y a moins de densité de population, il y a plus de facilité à circuler avec sa propre voiture, donc il faut tenir un bouquet qui tienne compte à la fois des coûts économiques, mais aussi de la fréquentation.
Nous avons donc repensé totalement notre bouquet de solutions, toujours iSibus, donc le transport public, sur des lignes allongées, avec un délai allongé le soir, des tarifs moins forts, et une fréquence plus forte, nous sommes entre 15 et 20 minutes entre chaque bus, qui est quand même assez intéressante pour une intercommunalité comme la nôtre. On a donc une densification du réseau pour rejoindre le centre-ville en 10 minutes de n’importe quel endroit de l’agglomération de Sarrebourg, pas la totalité de la communauté de communes. A côté de ça, il y a de nombreux villages où l’on ne peut pas aller avec un transport public, ce serait trop coûteux, nous avons un autre bouquet de solutions qui tourne autour du covoiturage où nous payons le chauffeur et le passager est lui transporté gratuitement pour les trajets travailleurs. Ça monte en puissance.
Nous avons aussi de nouveaux services avec le TUS (transport d’utilité sociale) où nous travaillons avec la Croix Rouge et Caritas pour permettre le transport de personnes en situation de précarité. Nous allons également aménager plus de 7km de pistes cyclables sécurisées en ville avec une centaine de vélos à assistance électrique en location.
La comcom a donc lancé un service pour les personnes en précarité, pouvez-vous nous expliquer ?
La Croix-Rouge, par exemple, va couvrir notre communauté de communes, mais aussi celle de Phalsbourg, et c’est donc un éventail très large de possibilités. Nous, bien sûr, nous les accompagnons en finançant une partie du véhicule, et en offrant la plateforme de réservation, qui se fera sur le même lieu qu’iSibus, et ça démarrera le 1er octobre pour que la Croix Rouge puisse se mettre en ordre de marche, et recruter les bénévoles puisque ce sont souvent des bénévoles qui vont assurer le service.
La mobilité douce c’est aussi les vélos, que proposez-vous à ce sujet ?
D’abord, nous allons nous intéresser à ceux qui travaillent, notamment les grandes entreprises, et on va donc proposer de louer une flotte de 10-20 vélos à de grandes entreprises, des locations gratuites, pour inciter et favoriser le changement de mobilité. On leur parlera aussi de Blablacar.
On distribue depuis le début de la semaine, dans les boites aux lettres, le nouveau guide, et dans ce guide vous avez un pass gratuit sur 24h pour que chaque habitant puisse tester notre souveau système iSibus.
Une journée d’inauguration du réseau aura lieu le vendredi 19 septembre. Tous les habitants sont conviés. Ça se passera où ? Quel est le programme ?
Si nous avons choisi cette semaine, celle du 16 au 22 septembre, c’est parce que c’est la semaine européenne de la mobilité durable, et nous nous inscrivons dans cette semaine. Il y aura un focus le 19 où du matin au soir, jour de marché à Sarrebourg. On sera présent en ville, et notamment pour les scolaires. Nous avons une grosse opération chaque année de savoir rouler en vélo pour les CM1/CM2. Pour l’année 2024/2025, ce sont plus de 700 élèves qui ont le « pass » de savoir rouler en vélo.
Le soir, à 19h, nous prévoyons une réunion publique pour parler de ce nouveau dispositif mais aussi évoquer les futurs travaux pour réaliser en centre-ville les pistes cyclables. On sait que ça ne va pas être si facile que ça, parce que l’automobiliste ne comprendra pas toujours qu’on lui prenne une bande de circulation au profit du vélo.