Saint-Avold : La municipalité à la recherche de solutions pour affronter la crise qui touche la santé

La ville de Saint-Avold doit faire face à une crise sans précédent dans le domaine de la santé. Pharmaciens en colère, habitants sans médecin traitant, fermeture possible d’un service de rééducation cardiaque… Les mauvaises nouvelles s’enchainent et la municipalité en subit les conséquences. Face à cette situation, des solutions sont recherchées…
Son N°1 - La municipalité à la recherche de solutions pour affronter la crise qui touche la santé
Six officines sont installées à Saint-Avold, mais leur avenir est menacé suite à la réduction des marges sur le prix d’achat des médicaments génériques, selon François Monnet, responsable de la pharmacie Sainte-Marie.
On a déjà mis en place le premier palier, si le deuxième palier est mis en place comme prévu, ça va être l'équivalent de 30 à 50 000€ de moins de marge par pharmacie.
Pour les grandes officines, il faudrait supprimer un poste, pour les plus petites, elles risquent de fermer. Une mauvaise nouvelle pour les habitants qui subissent déjà l’augmentation des médicaments en rupture.
On a les médicaments les moins chers d'Europe, donc dès qu'il y a une micro-tension sur une molécule, due à l'augmentation de l'utilisation mondiale de cette molécule, la France en est la première impactée puisque les médicaments encore disponibles sont vendus dans les pays où ils sont achetés plus chers.
Une motion pour soutenir les pharmacies naboriennes
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont voté à l’unanimité une motion de soutien. Le maire, René Steiner, veut rappeler aux autorités compétentes que des communes comme Saint-Avold sont déjà confrontées aux déserts médicaux.
C'est important de dire à notre Gouvernement : "Écoutez, ce n'est pas comme ça qu'on fait des économies, écoutez plutôt les professionnels de la pharmacie, écoutez-les, dialoguer, et trouver des solutions communes".
Les riverains des quartiers La Carrière et Wenheck ont encore une pharmacie, mais n’ont plus de médecin traitant, soit 4 000 personnes au total. Une situation inconcevable pour Elise Kieffer, infirmière libérale et conseillère municipale.
Des gens n'ont plus de renouvellement d'ordonnance de leur traitement chronique, donc ça c'est vraiment un problème pour nous. On essaye de pallier les situations dites urgentes, mais on a vraiment besoin de médecin traitant.
Un ancien cabinet médical a été réhabilité il y a quelques semaines pour pallier l’urgence, et une bonne nouvelle vient d’être annoncée par Philippe Houpin, chargé de mission dans le domaine de la santé à Saint-Avold.
Ce qui existe, c'est la CPTS Vallée de la Nied, qui l'a mis en place, donc de la téléconsultation assistée augmentée. Dans quelques jours, soit cette semaine, soit début octobre, une sage-femme fera des interventions une demi-journée par semaine.
Un combat de tous les instants pour Saint-Avold qui continue à chercher activement des professionnels de santé dans divers domaines.