Sarreguemines Jump en liquidation judiciaire, quel avenir pour le centre équestre ?

Quel avenir pour le centre équestre après la liquidation judiciaire du Sarreguemines Jump ? C’est la question qui se pose désormais après que la liquidation judiciaire a été prononcée le 18 septembre dernier. Pour comprendre la situation, Lucile Roth, dernière présidente du club, et Maxime Tritz, adjoint au maire en charge du sport, ont répondu à cette question.
Son N°1 - Sarreguemines Jump en liquidation judiciaire, quel avenir pour le centre équestre ?
Si la situation du club s’est dégradée, c’est suite à une succession d’aléas qui sont survenus ces dernières années.
On n'a pas eu de chance, on a subi le Covid comme beaucoup de gens, après on a subi l'augmentation des fluides (électricité, eau, etc.) et puis tout ce qui était paille, foin, ... Et comme nous sommes une structure qui achète tout, ça a été de plus en plus compliqué.
Endetté à hauteur de 18 000 euros au départ pour arriver à 40 000 euros à la fin, Sarreguemines Jump a contracté un prêt pour subvenir à ses besoins quotidiens.
Oui, on a dû faire un emprunt de 50 000 euros à la sortie du Covid [NDLR : l'association n'a eu aucune rentrée d'argent en 2020-2021.], et puis il a fallu le rembourser en 4 ans, donc les échéances étaient de 1100 euros par mois, ce qui était aussi compliqué pour la trésorerie.
Motivés à sauver le club, les salariés et bénévoles ont cherché à se diversifier.
On a voulu démocratiser l'équitation avec, on va dire, des prix qui étaient abordables pour beaucoup. On a ouvert la structure aux écoles via le projet "Poney à l'école", notamment les quartiers politiques de la ville, et puis on a essayé aussi de s'ouvrir au monde du handicap.
Cela n’a pas suffi pour la justice qui a placé le club en redressement judiciaire puis en liquidation judiciaire par manque de trésorerie. Lucile Roth a dorénavant un objectif précis.
Nous, notre préoccupation première, est la cavalerie, c'est-à-dire qu'avoir un cheval ce n'est pas simplement le mettre au fond du jardin, donc on essaye d'être vigilant par rapport à ça et de trouver de bonnes maisons pour nos équidés.
Des pistes sérieuses à l'étude pour reprendre le centre équestre
Les 24 chevaux devraient donc tous retrouver un toit. Mais quel avenir désormais pour le centre équestre ? Maxime Tritz, adjoint au maire en charge du sport :
Aujourd'hui, ce n'est pas la fin d'une activité hippique, pas du tout au contraire. Nous, ce qu'on souhaite vraiment, c'est qu'il y a un maintien et une continuité de l'activité avec une école d'équitation ; alors plus avec Sarreguemines Jump, c'est vrai, mais nous avons plusieurs pistes sérieuses dont je ne peux pas vous parler pour l'instant, mais effectivement, ne vous inquiétez pas, on souhaite vraiment un maintien de l'activité équestre à Sarreguemines, et on fera tout pour.
Les 213 licenciés pourraient donc bientôt remonter en selle. Lucille Roth soutiendra le futur projet notamment pour sa fille, également cavalière, mais aussi pour toutes les personnes qui l’ont soutenue.
L'équitation c'est plus qu'un sport, c'est une passion, et ça a été un beau souvenir !