L’année 2025 n’a pas été épargnée par les mouvements sociaux dans la région
Hormis durant les mois de juillet et d’août, tous les mois de l’année ont vu une mobilisation se tenir devant une société, un établissement, une institution ou tout simplement dans la rue. Retour sur les faits marquants qui se sont tenus en 2025 dans la région.
Son N°1 - L’année 2025 n’a pas été épargnée par les mouvements sociaux dans la région
Des mobilisations en nombre dans les entreprises en début d'année
Le premier coup dur a concerné les 49 salariés de l’entreprise MM Packaging à Sarreguemines. Au mois de janvier, ils ont appris que leur activité allait cesser.
Les gens ont bossé comme des fous, dans des conditions de travail qui n'étaient pas top. Par rapport à ça, et par rapport à l'effort qu'on a tous fait pendant toutes ces années, et notamment la dernière année avec les résultats qu'on a eus, on attend quelque chose de spécial de votre part, notamment parce qu'on est dans une zone sinistrée de l'emploi.

Mobilisation chez MM Packaging à Sarreguemines
La production de notices pharmaceutiques a cessé le 17 avril. Au mois de février, les grèves se sont enchainées : France Galva à Morhange, Leach à Sarralbe, AVS à Faulquemont ou encore chez Lidl où plusieurs magasins ont fermé leurs portes pour dénoncer les conditions de travail.

Mobilisation chez Leach International à Sarralbe
Les établissements de santé en souffrance
Au printemps, la santé a été frappée par des mouvements pour les mêmes raisons, c’était le cas à l’hôpital de Dieuze ou encore au centre médico-gériatrique Saint-François de Forbach.
« SOS Soignants en détresse, patients en danger ! »
On est 3 pour un poste de 12h, avant on faisait 8h on était à 4. Ça fait un moment qu’on demande de l’aide, qu’on leur dit qu’on n'y arrive plus !
On peut également citer la mobilisation à l'hôpital Lemire de Saint-Avold pour sauver le service de rééducation cardiaque. Le porblème a été partiellement réglé plus tard dans l'année.

Mobilisation au centre médico-gériatrique à Forbach
Un mois de septembre mouvementé pour tout le monde
A la rentrée, il y a eu les mobilisations de différents corps de métier : pompiers, pharmaciens, mais aussi agriculteurs. La société civile a aussi retrouvé les ronds-points avec le mouvement « Bloquons tout ».
Eux, ils encaissent mais ils ne font rien pour les Français qui travaillent. Qu’ils se mettent une fois à notre place, qu’ils se lèvent tôt le matin, qu’ils se cassent le dos, qu’ils portent des charges lourdes, et après, on verra. Ils comprendront peut-être ce que ressentent les Français.

Les citoyens mobilisés à Longeville-lès-Saint-Avold lors du mouvement "Bloquons tout"
Une fin d'année éprouvante
A Seingbouse, la société Logifare a décidé de mettre 85 salariés sur le carreau, faute de clients.
Pour moi, je dirais que c’est un très très très gros manque de respect en fait, tout simplement. On ne pense pas à l’être humain, on pense juste aux chiffres. Excusez-moi du terme, on nous jette comme de vieilles chaussettes, c’est tout.

Les salariés de Logifare à Seingbouse
Après 31 ans d’existence, l’entreprise Mahle-Behr à Hambach va aussi cesser son activité en 2026. Que vont devenir les 186 salariés ?
Pour la direction, c'est le contexte de l'automobile qui se casse la gueule un peu partout en Europe. Après, elle dit qu'on est concurrencé maintenant par des Chinois qui vont construire une usine au Maroc pour produire des condenseurs, c'est ce qu'on fait ici.

Les représentants syndicaux chez Mahle-Behr à Hambach
Enfin, les décisions politiques sur les budgets 2026 ont fait réagir l’usine Gaïa Trend à Rohrbach-lès-Bitche, les missions locales, les associations et prochainement les médecins libéraux.

Le personnel de Gaia Trend à Rohrbach-lès-Bitche manifeste à Strasbourg
Les salariés de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold sont eux aussi vent debout contre les multiples rebondissements concernant leur avenir. La tranche 6 ne ferait pas partie du deal annoncé en novembre entre TotalEnergies et EPH.
Ce méga-deal a plusieurs milliards d’euros, devait inclure le site de Saint-Avold dans sa globalité et tourner la page de problèmes comme nous faisons face depuis des années. Nous souhaitions et nous souhaitons rejoindre ce grand groupe à présent EPH et TotalEnergies pour envisager l’avenir de façon plus sereine et ne plus être un nain dans le paysage énergétique, mais changer très clairement de cap, continuer la conversion du groupe 6 et surtout mener d’autres projets sur le territoire.
Les combats pour sauver des emplois, améliorer les conditions de travail et de vie des Français au quotidien ne sont pas prêts de s’arrêter, au contraire ils pourraient s’intensifier dans les mois qui viennent.


