''On marche sur la tête'', les agriculteurs retournent les panneaux de toute la Moselle


par Margot Benabbas
mardi 5 décembre 2023 à 12:26

''On marche sur la tête'', les agriculteurs retournent les panneaux de toute la Moselle

Vous l’avez sûrement remarqué, ces derniers jours les panneaux d’entrée et de sortie de communes ont la tête à l’envers. Il s’agit d’une action de communication des agriculteurs pour attirer l’attention sur les problématiques qui les touchent en ce moment.

Son N°1 - ''On marche sur la tête'', les agriculteurs retournent les panneaux de toute la Moselle

Alexandre Kirsch - président des Jeunes Agriculteurs de la Moselle dans le canton de Bitche

Cette action baptisée « On marche sur la tête » c’est parti d’où ? En Moselle, vous êtes nombreux à avoir joué le jeu, un peu partout sur le territoire ? Dans le Bitcherland aussi ?  

C’est parti du sud de la France, ça a été une idée des Jeunes agriculteurs du Tarn qui ont eu la bonne idée de retourner ces panneaux pour revendiquer nos actions. Dans le pays de Bitche, les 46 communes ont été retournées à la demande des JA de Moselle. L’action a été suivie partout dans le département et ça a tellement plu aux jeunes de faire ça qu’ils ont carrément retourné tous les lieux-dits et tous les panneaux d’entrée de village qui pouvaient exister.   

Pourquoi les agriculteurs se mobilisent-ils en ce moment ? Quel message vous voulez faire passer ?

C’est pour donner suite aussi à notre manifestation qui a eu lieu le mardi 21 novembre devant la sous-préfecture. C’est toujours les mêmes revendications. Il faut savoir que, par exemple, les accords commerciaux internationaux « on marche sur la tête » on dit ça parce qu’en France on nous empêche de produire et de produire avec certains produits mais à la place on importe d’autres produits qui viennent par exemple d’Argentine où il n’y a aucun suivi. Il y a encore des OGM, il y a encore plein de choses qui sont interdites en France depuis des années. Il faut aussi savoir qu’on nous supprime 50% des produits phytosanitaires et à la place on ne nous propose rien d’autre.

On peut aussi dire qu’on nous impose 4% de jachère, donc la jachère c’est laisser la terre nue pendant 1 an alors qu’il y a 800 millions de personnes qui sont en malnutrition sur Terre donc voilà on marche sur la tête. Et il y a encore la loi EGAlim, toujours pareil, on était au CORA il y a 2 ans, ça s’est remarqué, tout le monde nous avait vu, pour les étiquetages qui ne sont pas respectés et aussi pour la rémunération de l’agriculteur qui n’est toujours pas respectée encore aujourd’hui.

Dans un communiqué, vous évoquez de nombreuses problématiques (Jachères, produits phytosanitaires, concurrence internationale…), vous évoquez notamment la multiplication des réglementations. C’est compliqué aujourd’hui pour un exploitant de s’y retrouver ?

D’une part c’est compliqué de vivre parce qu’on n’a pas de salaire fixe, on est vraiment tributaire des marchés et ce qui est aussi compliqué c’est la transmission des exploitations. Il faut savoir qu’il y a un tiers des exploitants qui vont partir à la retraite dans moins de 10 ans et le problème se pose pour la reprise. Comment est-ce qu’un jeune aujourd’hui de mon âge qui a 20-25 ans qui n’est pas fils d’agriculteur il pourrait s’installer ? C’est impossible. On connaît pas nos prix, on connaît pas nos revenus, on s’endette sur 30 ans donc aujourd’hui c’est impossible, c’est dur d’en vivre.

Ce tiers d’exploitants, en Moselle et dans le pays de Bitche on est sur le même ratio ?

Oui on est sur le même ratio. Sur l’installation, on a à peu près une trentaine d’installations sur l’année, ça a même un peu baissé, on est plutôt sur 25 et c’est beaucoup de fils d’agriculteurs ou alors de personnes qui reprennent des parts dans des GAEC mais ils s’endettent pour 30 ans.

Il y a quelques jours, vous vous êtes réunis devant les préfectures et sous-préfectures pour y déverser du fumier dans le but déjà de vous faire entendre. Est-ce que toutes ces actions donnent des résultats ?

Concrètement c’est des résultats qui ne se voient pas tout de suite, en tout cas on est entendu, on arrive à discuter avec nos élus et c’est ce qu’on espère que ça fonctionne. On a espoir c’est ce qui nous fait tenir.

D’autres actions pourraient suivre ?

Non, pour le moment, pas d’action de prévue mais ça peut aller très très vite.


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